CNRD 2019 : Sur les traces du réseau Shelburn

Les lauréats finistériens, dont les lycéens de Laennec, ont été invités par le Comité départemental du prix de la Résistance et de la Déportation à une découverte de la Résistance costarmoricaine le 5 juin 2019.


Deux des trois lauréats du lycée Laennec (Maëlys Nicole et Célestin Léofold) étaient de la partie.

Après une matinée dédiée à la visite guidée du musée de la résistance en Argoat à Saint-Connan et au site du maquis de Coat-Mallouen, un repas était offert par le comité finistérien du CNRD à l’auberge de l’Etang neuf.

L’après-midi, direction Plouha et la plage Bonaparte pour une cérémonie mémorielle, devant la stèle Shelburn, en présence du Maire de la commune (le 2e à partir de la droite sur la photo ci-dessous).

C’est de ce site que le réseau Shelburn organisait l’évasion des aviateurs alliés vers l’Angleterre.
Suite au discours du premier édile, le Président du Comité départemental du CNRD, Alain Méléard (2e en partant de la gauche), a transmis aux lauréats le message de Jane Birkin, marraine du réseau Shelburn auquel son père, David Birkin, appartenait.

« Mon père disait que les vrais héros étaient les Bretons, qui étaient extrêmement courageux et ne refusaient jamais de donner abri à des aviateurs anglais en dépit du danger qu’ils encouraient ».

Une gerbe a ensuite été déposée par un représentant de chaque établissement vainqueur d’une coupe. Au nom du lycée Laennec, c’est Maëlys qui s’en est chargée, Célestin, également volontaire, lui laissant cet honneur.

Malgré la pluie d’orage, l’ensemble du groupe a pu découvrir une partie du circuit Shelburn, notamment la plage Bonaparte d’où les la aviateurs alliés, abattus au-dessus de la France et de la Belgique, pouvaient s’évader grâce à l’organisation exceptionnelle mise en place par la résistance locale. Huit évasions ont ainsi pu se dérouler, au nez et à la barbe des Allemands, permettant à 135 aviateurs et 7 agents de regagner l’Angleterre.

Dès que la BBC diffusait le message « Bonjour à tous dans la maison d’Alphonse », cela signifiait qu’une opération d’évasion était prévue pour la nuit suivante. Les aviateurs devaient alors se regrouper au domicile de Jean et Marie Gicquel surnommé la maison d’Alphonse.

L’ensemble de ces opérations ne furent possibles qu’au prix d’un danger permanent et grâce à l’aide et à la discrétion de nombreux habitants du coin.

Réussite exceptionnelle : le réseau Shelburn n’a jamais été démantelé par les Allemands.