Préparer le concours de la Résistance
Tous ces élèves, encadrés par leurs professeurs de français et d’histoire-géographie, participent au Concours National de la Résistance et de la Déportation 2016. Le thème au programme (« Résister par l’Art et la Littérature ») invite en effet, cette année, à une approche pluridisciplinaire.

Des croquis pour témoigner
Déporté dans le camp de Buchenwald et dans le Kommando de Flössberg, le Nord-Finistérien, Louis Le Gros, n’a eu de cesse, tout au long de sa détention, de dessiner des croquis témoignant de son quotidien et de celui de ses camarades. « Pour Louis Le Gros, rien ne vaut le témoignage immédiat, la captation dans l’urgence et le danger, de la chose vue. » (Marc Le Gros)

Dessiner pour survivre
Avec pédagogie et passion, Marc Le Gros témoigne de l’expérience concentrationnaire de son père, y compris dans les détails les plus sordides. Son discours très didactique permet aux lycéens de cerner l’importance du dessin pour l’artiste qu’était son père.
« Ces images volées dans les pires conditions disent seulement l’ordinaire, le quotidien le plus brut et parfois le plus trivial. Elles se déclinent strictement au présent, un présent cruel auquel il fallait répondre et l’on peut penser que seul l’exorcisme du dessin pouvait, pour Louis le Gros, contrecarrer l’épreuve ».

« La bête ne meurt jamais »


En soi donc, dessiner était vital à Louis Le Gros, une manière de survivre, de rester humain, un véritable acte de résistance. Mais aussi un vibrant appel à la vigilance : la bête ne meurt jamais. L’artiste souhaitait en effet, qu’à travers ses dessins, “on se souvienne que le "bacille de la peste ne meurt, ni ne disparaît jamais”, qu’il peut toujours comme le notait Camus, “réveiller un jour ses rats et les envoyer mourir dans une cité heureuse”. »
Ce message, les lycéens ne sont pas près de l’oublier.