Des surfeurs respectueux de l’environnement

Comme chaque année depuis 2011, une équipe de surfeurs du lycée se sont attelés, lors de la trêve hivernale, à un chantier nature sur les dunes de la baie d’Audierne.

Guidés par Grégory Thomas, garde du littoral à la Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud (CCPBS), accompagné par Emmanuelle Monfort, professeur d’EPS, Greg, Samuel, Manon, Margaux, Alexis, Jeanne, Anja et Martin - 8 des 16 surfeurs de la section surf du lycée - ont contribué, cet hiver, au nettoyage et à la protection de la dune.

Ramasser les déchets d’échouage

Leur action s’est déroulée pendant trois vendredis après-midis de ce début 2016. Le premier après-midi, ils ont ramassé des déchets d’échouage au niveau de l’exutoire sud de la Torche. Ils ont eu fort à faire, les détritus abondaient. Plusieurs mètres cubes ont ainsi été enlevés. Par une telle action, les lycéens ont été sensibilisés à cette problématique, véritable source de pollution pour les dunes et pour notre environnement en général.

Ramassage de déchets d’échouage
Une prise de conscience essentielle afin de sensibiliser aux bonnes pratiques sur le littoral et en mer.

Protéger la dune

Les deux après-midis suivants ont été consacrés à la protection d’une zone fragile dans la dune entre La Torche et Tronoën. Cette zone avait déjà été renforcée en 2012 par leurs prédécesseurs. Leur travail avait d’ailleurs porté ses fruits, comme on peut le voir sur les photos comparatives ci-dessous :

Janvier 2012
Janvier 2016

En quatre ans, du sable s’est accumulé en arrière des ganivelles jusqu’à les recouvrir entièrement au milieu de la brèche. Les oyats plantés ont poussé et fixent la nouvelle dune. En revanche, sur la gauche des ganivelles, le vent a continué son œuvre en élargissant le passage. Cette année, le travail sur cette zone a donc consisté à renforcer la nouvelle dune en installant des ganivelles et en plantant des oyats.

Renforcer l’avant de la dune
La plantation d’oyats sert à fixer la dune.
Piéger le sable soufflé par le vent coté gauche
Tel est le rôle des ganivelles installées par l’équipe, afin de limiter l’érosion de la dune.
L’équipe presque au complet (Greg s’est fait une entorse à la cheville 2 jours avant…), accompagnés de Gregory Thomas, à droite, devant le chantier terminé

L’oyat, plante sauvage caractéristique des lieux, est utilisé pour fixer et pour stabiliser la dune qui reste un habitat fragile et un élément important de notre patrimoine naturel en pays bigouden sud. C’est pour cette raison que la dune fait l’objet de toute notre attention afin de la préserver des différentes formes d’érosions (naturelles ou liées à l’homme par le piétinement et l’escalade) qui sont répertoriées et qui font l’objet aujourd’hui d’actions de préservation menées par le Conservatoire du littoral et par la CCPBS, propriétaire pour l’un et gestionnaire de cet espace pour l’autre.

C’est ainsi que, si la ganivelle sert à piéger le sable, elle permet également, par sa hauteur, de dissuader les promeneurs d’escalader la dune et d’utiliser des sentiers parallèles qui la déstabilisent. Son intérêt est donc crucial.

En restant sur les sentiers déjà existants et en respectant les mesures de sauvegarde, vous contribuez à la protection de cet espace naturel unique en Bretagne. C’est le message délivré au cours de ces chantiers nature qui sont également l’occasion de sensibiliser le jeune public au bon comportement à observer à travers donc des actions concrètes.