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« La paix, faut s’accrocher ! » : l’exposition de PASI au lycée

Comme tous les ans, à l’occasion de la Semaine de la solidarité, le collectif d’associations PASI (Pont-l’Abbé Solidarité Internationale), a réalisé une exposition à destination des scolaires. Le thème retenu cette année est celui de la paix.

Reprenant le titre de l’ouvrage de Maryvonne Connan, militante pacifiste qui vient de décéder au mois de juin, (« la paix, faut s’accrocher ! »), cette exposition est centrée sur l’Afrique, de la Conférence de Berlin (1884-1885) au génocide rwandais de 1994. Elle accorde aussi une place importante à la situation de la Palestine pour aider à mieux comprendre les enjeux dans ce point chaud de la planète.

La paix, faut s’accrocher !

Des dessins sur le thème de la paix réalisés par les enfants des écoles primaires locales permettent aussi d’illustrer l’exposition.

La Colombe de la paix (dessin et acrostiche d’écoliers)

Contrairement aux années passées, les membres du collectif PASI ont voulu qu’elle soit itinérante afin de la rendre accessible au maximum d’élèves des lycées et collèges de Pont-l’Abbé.

Dessins et acrostiche d’écoliers

C’est ainsi que les lycéens de Laennec peuvent la découvrir, seuls ou guidés par leurs enseignants, du 24 novembre au 5 décembre.

70e anniversaire de la libération des camps : le fil du passé tendu aux lycéens

Alors que les grands de ce monde sont réunis à Auschwitz le 27 janvier 2015, les lycéens de Laennec célèbrent eux aussi, à leur manière, la libération des camps nazis. Ils accueillent des témoins directs ou indirects de cette sombre période de notre histoire.

Moins de trois semaines après les attentats qui ont endeuillé la France, la présence de Résistants, de Déportés ou de leurs descendants au lycée Laennec résonne d’un écho particulier. "Liberté, égalité, fraternité mais aussi LAÏCITÉ ", proclame avec conviction Alain Méléard, le président du Prix Départemental du Concours National de la Résistance et de la Déportation. « Croyants et non-croyants ont affronté le pire, c’est-à-dire la barbarie. Ensemble. » Le lien entre le passé et le présent n’a jamais été aussi tangible.

Chant des Partisans et Chant des Marais
Elio Le Coz et Camille Coïc, lauréats du Concours de la Résistance et de la Déportation en 2014, ont inauguré de manière solennelle la rencontre avec les Résistants en entonnant ces deux hymnes.

« Le fil ne doit pas être rompu »

Michel Aymerich, le proviseur du lycée, citant Nietzsche (« L’homme de l’avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue »), invite, quant à lui, les élèves à ne pas oublier le passé, au risque d’être condamnés à le revivre. « L’homme est à surveiller comme le lait sur le feu », souligne-t-il. « A l’heure ou des bruits de bottes résonnent à l’Est de l’Europe, à l’heure où, ici ou là, nous voyons monter des extrémistes de tout bord, il faut avoir en tête que l’homme est capable du pire. Du pire et du meilleur ; des petites voix soulignent ces instants d’humanité dans les camps, volés aux tortionnaires, entre détenus. Ou entre soldats ennemis, sur le front, qui fraternisent le temps d’une nuit. » Il conclut en s’adressant aux adolescents qui l’écoutent avec attention et gravité : « vous, les jeunes générations, il faut absolument que vous sachiez ce qui s’est passé dans votre histoire. Le fil ne doit pas être rompu ». Message saisi ! Tout comme celui de Maryvonne Moal, dépositaire de la parole de son père, Émile Jegaden, Résistant, déporté au Struthof-Natzweiler, qui conseille aux jeunes de bien choisir leur engagement.

Un engagement héroïque et ô combien risqué

Alain Bodivit et André Robeson

Une leçon d’histoire que n’oublieront pas de sitôt les plus de 130 lycéens des classes de 1re générale et technologique ou de terminale de bac professionnel. D’autant que la présence d’Alain Bodivit et d’André Robeson, engagés l’un et l’autre dans la Résistance à l’âge de 17 ans, le même que leurs auditeurs du jour, permet de rendre palpables les risques encourus, les souffrances endurées et l’horreur de la déportation. Mais aussi l’héroïsme de ceux qui ont choisi le bon camp, avec enthousiasme et non sans une certaine témérité. Les arrestations, les interrogatoires violents, les tortures, la déshumanisation du camp, les marches de la mort (390 km, à pied, en 10 jours, avec un seul quignon de pain en guise de nourriture et des escargots crus ramassés en chemin pour tenir…) ne manquent pas d’interpeller les lycéens. « Comment conserver sa foi dans l’homme, dans l’humanité, dans de telles conditions, face aux tortures physiques et psychologiques ? », interroge Barbara (élève de 1re 2). "Je vais employer ses propres mots, tout en l’appelant Émile pour garder la distance nécessaire", lui répond Maryvonne Moal. « Mon père croyait en l’homme. Pourtant si une part de lui était vivante, l’autre était morte. Dans les derniers temps de sa vie, il n’était plus avec nous. Il était retourné dans le camp avec ses camarades, ceux qui n’étaient pas revenus ».

Sur les traces de Robert Fouré

Le grand-père de François Fouré, lui n’est jamais rentré. Sa famille a perdu sa trace lorsqu’il a été arrêté et déporté en Allemagne. Le Chef des FFI de la région parisienne, prédécesseur du célèbre Rol-Tanguy, est mort dans le camp de Dora après sa libération par les Américains. Alice son épouse et son fils n’en sauront jamais rien. C’est seulement en 2005, que François découvre l’histoire de ce grand-père, ce héros, qu’il n’a pas connu. Il le doit au hasard : un dossier secret dissimulé dans une cache et retrouvé au moment de la mise aux normes des ascenseurs. François va alors remonter le fil de l’histoire, jusqu’au cimetière où est enterrée la dépouille du colonel Fouré, dans l’Ehrenfriedhof de Nordhausen.

« Nous étions une minorité »

Une salle attentive et captivée
6 classes de 1re et une dizaine d’élèves de terminale rassemblés dans la salle Autret écoutent avec attention et gravité le témoignage de Maryvonne Moal.

Destin tragique qui contraste avec celui d’André Robeson : « la chance ne m’a jamais quitté tout au long de mon parcours », d’un camp à l’autre ou lors des marches de la mort, de Stargard sur la Mer Baltique à Odessa dans le Sud de l’Ukraine. Quand Anagaëlle (élève de 1re 4) cherche à savoir s’il n’a jamais cédé au désespoir, il lui répond, dans un grand sourire, « malgré tout cela, je n’ai pas pensé que j’allais mourir sans doute parce que je suis de nature optimiste ». A la question de Lomig (élève de 1re 4), « quelles motivations vous animaient lorsque vous êtes entrés en Résistance ? », c’est Alain Bodivit qui répond, en soulignant l’importance du milieu dans lequel il vivait. La défense de la France, de la République française, de la liberté, allait de soi dans la famille Bodivit. « C’est tout naturellement que je suis entré dans la Résistance, en 1943, au sein du réseau Turma-Vengeance. Je n’attendais que ça depuis juin 1940. Mais à l’époque, nous étions une minorité. La France était majoritairement pétainiste ». Une manière subtile de rappeler à chacun la nécessité de défendre les valeurs qui fondent aujourd’hui encore notre vivre-ensemble, quand d’autres les ont bafouées et salies aux heures les plus sombres de notre histoire, il y a plus de 70 ans.

Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la préparation au Concours national de la Résistance et de la Déportation. Cette année les élèves - une vingtaine à Laennec - doivent plancher sur « la libération des camps nazis, le retour et l’accueil des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».

AFIDESA - portrait de bénévole : Angéline Bosser, une bénévole enthousiaste et généreuse

Le 4 novembre, nous avons rencontré Angéline Bosser par l’intermédiaire du lycée, une femme dynamique, enthousiaste, généreuse et engagée. Nous avons échangé avec elle sur l’association qu’elle préside : l’Action Finistérienne pour le Développement du Sanguié (AFIDESA). Voici les résultats de cet échange qui nous a permis d’approfondir notre culture sur le bénévolat.

Une femme engagée

Angéline Bosser, 62 ans, originaire du haut Pays bigouden, ancienne professeure d’histoire-géographie au collège Laennec pendant 30 ans, fut passionnée par son métier. Son métier de professeur lui a en effet beaucoup apporté, notamment son ouverture sur le monde ainsi que l’enrichissement de ses connaissances et la transmission à autrui. Mère de 3 enfants et grand-mère de 8 petits enfants, elle partage sa vie entre sa famille et l’association dont elle est présidente depuis 5 ans. Elle fut aussi adjointe au maire de Plomeur.

Membre d’une association

Depuis 1980, Angéline Bosser est membre d’une association qui intervient dans le Sanguié, région du Burkina Faso. Cette association a actuellement porté assistance à 22 écoles primaires, 2 lycées ainsi que 2 collèges. L’association compte 50 adhérents, plus particulièrement des retraités. Cette bénévole nous a particulièrement touchées par ses propos, montrant sa sensibilité : « Lorsque tu vois leur [les habitants du Sanguié] situation, leur manière de vivre, leur volonté de faire avancer les choses, tu as envie de les aider. » Elle nous a également fait part d’une expérience qui l’a énormément touchée : « Là-bas, devant mon hôtel, j’ai aperçu un groupe d’enfants sous un réverbère dans la nuit. Intriguée, je suis allée à leur rencontre et j’ai compris qu’ils faisaient leurs devoirs. N’ayant pas d’électricité chez eux, ils se regroupaient tous en-dessous pour pouvoir s’éclairer. Touchée par ce que je venais de voir, je suis allée leur acheter à tous des crayons, ce n’était qu’un petit geste, mais leur sourire a suffi à m’émouvoir. »

Angéline Bosser au lycée Laennec 2015

Cette rencontre a été enrichissante pour nous, en tant qu’élèves qui étudions la solidarité internationale mais aussi en tant que personne. Nous retenons la générosité et la volonté d’Angéline, ainsi que de ses collègues. Désormais nous en savons davantage sur le fonctionnement d’une association.

Nina P., Clara, Alyssia, Lucie, Coraly (2de 5)

AFIDESA - portrait de bénévole : Christian Geoffroy, un homme engagé

Christian Geoffroy, que nous avons eu la chance de rencontrer le 4 novembre dernier, nous a fait partager son engagement pour l’association AFIDESA dont il est membre depuis presque 2 ans.

Christian Geoffroy est un retraité de 65 ans. Il vient de l’Est de la France (Marne) et a déménagé vers la Bretagne, il y a maintenant deux ans. Il a été trésorier d’une association dans la Marne pour aider le Burkina-Faso. Son épouse et lui sont désormais membres de l’AFIDESA. Selon lui, « Le meilleur côté du bénévolat, c’est le contact avec les gens ».

Christian Geoffroy

D’après lui, le fait d’être bénévole perturbe la vie de famille (voyages, réunions, engagement.. etc) mais cela ne le dérange plus car ses enfants sont grands et sa femme partage son engagement dans l’AFIDESA. Pour eux, l’association fait donc partie de leur quotidien, de leur vie. Cependant leurs enfants s’inquiètent tout de même quand une expédition a lieu au Burkina-Faso.

« S’impliquer dans une association n’est pas un devoir mais plutôt un plaisir pour nous », nous a-t-il confié.

Les membres de l’association qui interviennent directement au Burkina-Faso doivent payer le déplacement (environ 900 euros). Les déplacements ont lieu deux fois par an en général. Tous n’ont pas les moyens de financer leur billet d’avion car cela représente un coût important pour chacun. Ceux qui ne peuvent pas se déplacer interviennent localement, en menant des actions pour collecter des fonds ou sensibiliser les élèves, collégiens et lycéens.

Christian, quant à lui, s’est déjà rendu une fois dans la région du Sanguié au Burkina. Il a pu nous transmettre ainsi sa précieuse expérience du terrain et nous faire comprendre ce que représente son engagement humanitaire.

Article rédigé par Margot Maubrou, Axelle Roudot, Nina Stéphan, Audrey Bertholom et Manon Verhoest (2de 5)

AFIDESA - portrait de bénévole : Jean-Pierre Drézen, un engagement de longue durée

Jean-Pierre Drézen, vice-président de l’Afidesa, est venu, le 14 octobre 2014, répondre aux questions de certains lycéens de 2de, sur le fonctionnement de l’association et sur les actions qu’elle mène au Burkina Faso.

A 71 ans, il continue à s’engager très activement dans la solidarité internationale, en venant en aide à de nombreux Burkinabè. Son but principal est maintenant de soutenir cette association caritative qu’est l’AFIDESA. Quand on lui demande ce qu’il aime dans l’engagement humanitaire, il répond ainsi : « C’est quand on voit la joie de ces gens qui nous reçoivent ».

Sensibilisé à l’âge de 22 ans

Lorsqu’il avait 22 ans, les 6 ans qu’il passa en Afrique du Nord furent un élément déclencheur pour lui. Membre de l’AFIDESA depuis 1987, date à laquelle on lui propose une correspondance entre l’école de Plomeur, dont il est le directeur, et un établissement du Burkina, Jean-Pierre a renforcé son engagement depuis sa retraite en 1998. Si son métier d’instituteur lui permettait de cumuler sa vie professionnelle et son engagement associatif, il l’empêchait se s’impliquer pleinement. Il est à présent vice-président de l’association. Toute l’équipe aide actuellement, dans le Sanguié, 22 écoles primaires, 2 collèges, ainsi qu’un lycée qui se trouve à Réo et avec lequel le lycée Laennec est jumelé. Elle soutient aussi les paysans et les groupements féminins.

Des actions sur le terrain dans le Sanguié

Tous les deux ou trois ans, Jean-Pierre accompagné de sa femme et d’autres bénévoles, fait une excursion au Burkina Faso. Ils séjournent dans un simple hôtel situé à Koudougou et ils louent ensuite un véhicule conduit par un chauffeur local qui les guidera tout au long de leur séjour. Ils y vérifient la bonne utilisation de l’argent, entrent en contact avec les habitants et se réservent une semaine de tourisme. Ils voyagent entièrement à leurs frais, en s’assurant de conditions sanitaires décentes.

Pour les financements de l’association, Jean Pierre Drézen contribue à plusieurs actions, comme par exemple la récolte de papier (pour 140 tonnes, l’AFIDESA gagne environ 15000€) ou la vente de pommes de terre et de couscous.

Jean-Pierre Drézen au lycée Laennec le 14 octobre 2014

Un objectif : sensibiliser les jeunes Bigoudens.

Jean-Pierre se rend aussi régulièrement dans les établissements scolaires du Pays bigouden, que ce soient les écoles primaires, les collèges ou les lycées. Courageux et engagé, il a permis, par son action, aux enfants du Sanguié d’aller à l’école et d’avoir une chance d’avancer dans la vie, grâce au coup de pouce donné à ce petit pays.

Son intervention auprès des lycéens de Laennec n’aura pas manqué de susciter des questions dans leur esprit : pourquoi ne pas s’engager ? Participer à cette solidarité ? Aider les autres dans la détresse ?

Travail réalisé par deux groupes d’élèves de 2de 1 (les meilleurs passages des articles rédigés ont été sélectionnés et reliés entre eux).
Jean-Pierre Drézen : dans le cœur des Burkinabè (interview)

Elèves : « L’association a-t-elle un impact sur votre vie privée ? »

Jean-Pierre Drézen : « Oui énormément ! Il faut être disponible et organisé ! »

Élèves : « Pourquoi vous-êtes vous engagé dans cette association ? »

J-P D. : « Avant, nous étions professeurs et après avoir travaillé pendant 8 ans en Tunisie, nous avons été sensibilisés aux difficultés des Africains et nous avons eu envie de les aider. »

Élèves  : « quels sont les bons côtés de votre engagement dans l’AFIDESA ? »

J-P D. : « Aider les autres, sensibiliser, les plus jeunes comme les plus âgés, ouvrir les yeux aux gens »

Élèves : « Y a-t-il aussi de mauvais côtés ? »

J-P. D.  : « Oui, bien sûr ! Cela peut empiéter sur la vie personnelle et demande beaucoup d’efforts. Mais les bons côtés l’emportent, sinon je ne m’impliquerais pas de la sorte… »

Élèves : « Merci Jean-Pierre ! Cet entretien nous a permis d’ouvrir les yeux sur les problèmes du monde qui nous entoure et de prendre conscience de l’importance des ONG ».

Interview réalisé par des élèves de 2de 2 et 3.

AFIDESA - portrait de bénévole : Martine Sacré, membre d’une association qui change des vies

La rencontre avec trois bénévoles de l’AFIDESA a eu lieu au Lycée Laennec le mardi 14 octobre, ce qui nous a permis de découvrir le rôle de chacun - et surtout celui de Martine Sacré - au sein d’une petite association, qui emploie de grands moyens.

Martine Sacré, retraitée, ancienne bénévole d’une autre association a récemment rejoint l’Afidesa en vue d’aider les Burkinabè. A l’aide d’actions caritatives, ce groupe de bénévoles auquel elle appartient récoltent des fonds pour subvenir aux besoins éducatifs des enfants, leur donner une chance d’avancer. Martine a rejoint cette association avec l’espoir d’aider des personnes démunies et de leur rendre la vie meilleure. Cette ancienne professeure d’arts plastiques trouve en effet impensable que certains êtres humains n’aient pas accès à une éducation. C’est pour cela qu’elle participe à la collecte de papier et le transforme en joie de vivre chez les Burkinabè. ’’ Je pense que le fait d’aider crée des liens très forts et apporte une grande leçon de vie.’’

Martine espère maintenant que de nombreux jeunes rejoindront l’Afidesa et continueront le travail que ses camarades et elle ont commencé. Un message à destination des élèves qu’elle a rencontrés en ce mardi 14 octobre…

Clara, Pierre et Julietta

Centenaire de la Première Guerre mondiale : deux expositions au lycée.

Alors que la France commémore, en cette année 2014, les débuts de la Grande Guerre et rend ainsi hommage à ses « poilus » qui se sont sacrifiés dans les tranchées, deux groupes d’élèves ont réalisé des expositions affichées durant les mois de novembre et décembre dans le bâtiment historique du lycée.

Au CDI : « Écrivains soldats témoins de la Première Guerre mondiale ».

L’exposition affichée au CDI

La première exposition intitulée « Écrivains soldats témoins de la Première Guerre mondiale » a vu le jour dans le cadre de l’enseignement d’exploration Littérature et société suivi par vingt et un élèves de 2de.

Fondé sur l’étude d’œuvres littéraires produites par des artistes qui ont combattu sur le champ de bataille, tels Roland Dorgelès, Henri Barbusse, Maurice Genevoix ou encore l’Allemand Erich Maria Remarque, ce travail a permis aux lycéens de prendre conscience de la terrible et douloureuse expérience vécue par les soldats durant le conflit.

Quelques panneaux de l’exposition
Affiche extraite de l’exposition

Pour mieux la percevoir et la mettre en évidence, ils ont accompli un travail de recherche complémentaire afin de redonner tout leur sens historique aux textes littéraires. Ils ont pu également s’appuyer sur des documents d’archives prêtés par le collectionneur quimpérois Christophe Rochet.

Dans l’escalier d’accès au CDI : « L’expérience combattante dans une guerre totale »

La seconde exposition, produite par la classe de 1re 2, s’inscrit quant à elle dans le cadre du cours d’histoire et de la thématique du programme : « L’expérience combattante dans une guerre totale ».

Affiche de l’exposition

Il s’agissait pour les élèves, répartis en groupes de deux, de mener un travail de recherche sur un sujet de leur choix. Les uns ont axé leur étude sur les combattants, dans les tranchées, sur la mer ou dans les airs, tandis que les autres s’interrogeaient sur la dimension totale du conflit. L’ensemble des affiches témoigne ainsi de la brutalisation subie par les hommes et les sociétés.

panneau de l exposition

Une manière pour chacun d‘honorer ceux qui ont, malheureusement en vain, combattu pour que la Guerre 14-18 soit la der des ders.

A voir jusqu’aux vacances de Noël.

Concours de la Résistance : 4 élèves de Laennec primés

Deux groupes d’élèves du lycée viennent de voir leur travail de recherche récompensé par le jury départemental.

A l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le thème national au programme, cette année, visait à étudier « la libération des camps nazis, le retour et l’accueil des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».

Sensibilisés par le sort des enfants

Pauline Berder et Tristan Le Guirriec de 1re ES2 ont choisi de faire porter leur travail sur « Des enfants et adolescents revenus de l’enfer », à travers le vécu et le témoignage de trois d’entre eux : Simone Veil et Henri Borlant qui, bien des années après leur libération, ont eu la force de rédiger et de publier un livre autobiographique retraçant cette expérience douloureuse et profondément traumatisante. Les dessins naïfs du jeune Thomas Geve, réalisés à l’âge de 15 ans, pendant sa période de convalescence après les camps, ont constitué l’autre support de leur étude. Le sujet choisi et la manière de le traiter ont ainsi remporté les faveurs du jury.

Des adolescents revenus de l enfer

Le poids des mots

Camille Coïc (Terminale L) et Elio Le Coz (Terminale ES) ont, quant à eux, prolongé l’aventure entamée l’an dernier. Déjà plusieurs fois primés en 2014, avec une mention spéciale pour l’épreuve individuelle remportée par Camille et un dossier sélectionné pour être présenté au jury national, ils ont à nouveau séduit les membres de la commission départementale.

Leur réflexion portait cette année sur « les mots » : « des mots pour savoir, des mots pour comprendre, des mots pour transmettre, des mots pour le dire ». Elle s’est donc fondée sur de multiples lectures de récits autobiographiques : de Primo Levi (Si c’est un homme) à Ida Grinspan (J’ai pas pleuré), en passant par Simone Veil (Une vie), Sam Braun (Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu), Charlotte Delbo (Auschwitz et après), Marguerite Duras (La douleur) ou encore Elie Wiesel et Jorge Semprun qui ont rédigé ensemble Se taire est impossible .

Prix et récompenses

Le 30 mai 2015 les quatre lauréats ont reçu leurs prix, à l’occasion d’une cérémonie solennelle organisée au pôle Pierre-Jakez Hélias de l’UBO et présidée par le Préfet du Finistère Jean-Luc Videlaine, le Maire de Quimper Ludovic Jolivet et la Vice-Présidente du Conseil Départemental, Armelle Huruguen.

Les lauréats de Laennec à l’issue de la cérémonie de récompenses
de gauche à droite : Pauline, Tristan et Camille (Elio était absent)

A cette occasion, outre la récompense qui lui a été décernée pour son travail collectif, Pauline Berder a également reçu, le Prix de Mémoire et Espoir de la Résistance.

Photo de groupe à destination du magazine Pen Ar Bed
Camille, au premier plan, à la gauche de M. J.-L. Videlaine, Préfet du Finistère. Tristan, en arrière-plan sur la gauche.

Les lauréats ont également été invités, le 3 juin, à visiter le fort de Bertheaume, le poste de direction de Keromnes et le Cénotaphe de la Pointe Saint-Mathieu.

Visite du blockhaus de Keromnes
Ce blockhaus accueillait le poste de direction de tir de la batterie de Keringar. Il n’y en a que trois de ce type en France.
Échanges avec les deux derniers FFI de Plougonvelin
René Pellen et Roger Priol, fringants nonagénaires, racontant leur engagement au sein de la Résistance.

Ils ont aussi participé à un magnifique hommage aux « Marins résistants morts pour la France ».

Émouvante lecture, par Elio, de la dernière lettre de Bernard Maitre

Elio a alors eu l’honneur de lire la dernière lettre que Bernard Maître, un jeune marin résistant, membre des FTPF, a écrite à ses parents juste avant d’être fusillé à l’âge de 20 ans. « C’est un mercredi, par un beau matin de février, que mon pauvre corps tombera sous les balles de nos ennemis. […] Je suis né français et mourrai français. […] Je redis avant de mourir les nobles et belles paroles qu’un patriote comme moi a dites avant de mourir :“ Je meurs pour que la France vive”. »

Une cérémonie rythmée par de nombreux chants, de La Marseillaise à l’Ode à la joie en passant par le Choeur des esclaves de Nabucco ou encore trois chansons de Maxime Piolot. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour faire planer une vive émotion sur le site de la Pointe Saint-Mathieu baigné d’un soleil radieux.

Félicitations à nos quatre lauréats !!!

Des surfeurs respectueux de l’environnement : chantiers nature en baie d’Audierne

Chaque année, lors de la trêve hivernale, les surfeurs de l’association sportive du lycée Laennec participent à des chantiers nature en baie d’Audierne.

Accompagnés par Grégory Thomas, le guide du littoral de la Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud (C.C.P.B.S.) et Emmanuelle Monfort, professeure d’EPS, ils sont sensibilisés aux enjeux du milieu dans lequel ils évoluent.

Plantation d’oyats visant à fixer le sable de la dune

Ainsi prennent-ils conscience de la nécessaire préservation des écosystèmes. Selon les années, ils ont pu participer :

  • au programme européen OSPAR (Oslo-Paris) qui visait à ramasser, trier et recenser, en suivant une grille très précise, les déchets sur une des plages de la baie d’Audierne (en 2012).
  • à la restauration du milieu dunaire (pose de ganivelles et plantation d’oyats), en 2013.
  • à la sécurisation des lieux après la série de tempêtes de l’hiver 2014.
  • à la préparation de l’arrivée des guêpiers d’Europe en baie d’Audierne en 2015.

« Ces actions, financées par le programme Karta du Conseil Régional, s’inscrivent dans le cadre d’une initiation à la gestion et à la découverte d’un patrimoine menacé qui nous permet d’expliquer aux jeunes, outre la fragilité de la dune, la faune et la flore qu’on trouve dans le secteur », précisent Grégory Thomas et Emmanuelle Monfort.

Explications de Grégory Thomas

Une exposition retrace les différents chantiers menés ces dernières années. Elle sera affichée au lycée au mois de mars, à l’occasion des « Journées de la mer & du littoral ».

L’exposition des chantiers nature en format PDF

Journées de la mer & du littoral : un projet pluridisciplinaire à destination des 1re

Du lundi 23 au vendredi 27 mars, le lycée Laennec a mis en oeuvre, sur un thème transversal - la mer et les littoraux -, un projet impliquant différentes disciplines.

Il s’agissait de proposer aux élèves des activités diverses, ayant toutes un lien avec l’un des marqueurs majeurs de leur territoire : la proximité de l’Océan Atlantique et de ses rivages, qu’ils connaissent si bien.

Impliquant les enseignements d’arts plastiques, de géographie, d’économie-gestion, de SVT ou de SES, ce projet avait pour objectif de « décloisonner les savoirs, tout en ouvrant le lycée et les lycéens sur l’environnement proche ».

Des conférences comme à la fac

Il visait également à travailler sur la liaison avec le monde de l’enseignement supérieur « pour démystifier l’université ». C’est ainsi que ces Journées de la mer & du littoral étaient parrainées par Jean-Claude Bodéré, éminent professeur de géographie de la mer, spécialiste de géomorphologie littorale, et que deux autres enseignants-chercheurs de l’UBO ont été invités à intervenir, auprès des élèves, lors de conférences sur les ressources halieutiques ou sur les zones côtières.

Jean-René Couliou et Jean-Claude Bodéré : deux universitaires interviennent au lycée Laennec
Conférences

S’ouvrir sur l’environnement proche

Les dunes et les plages se sont, pour l’occasion, transformées en véritables salles de classe à ciel ouvert. Ancien élève de l’établissement, Jean-Claude Bodéré a accompagné deux groupes d’élèves sur le terrain pour des séances d’observation et d’étude du milieu, tandis qu’un autre groupe profitait, au Treustel, de la leçon dispensée par Patricia Rolland du SIVOM de l’Île-Tudy/Combrit.

sorties de terrain

Les classes qui suivent un enseignement d’économie (1re STMG et 1re ES) ont, en outre, bénéficié d’une sortie pédagogique combinant la visite d’une entreprise avec la découverte de la criée du Guilvinec pour une étude du marché de la pêche.

Visite d’Haliotika et de la criée du Guilvinec (1re ES1 et 1re ES2)
Visites d entreprises

Une grande variété d’expositions

Par ailleurs, le Peintre officiel de la Marine, Patrick Camus, avait gracieusement prêté, à l’établissement, quelques-unes de ses oeuvres pour une exposition intitulée « Rivages de Bretagne ».

« Rivages de Bretagne » : exposition de Patrick Camus au CDI
De part et d’autre des tableaux du Peintre Officiel de la Marine, les élèves suivant l’option Arts plastiques ont déposé leurs propres oeuvres, ces petites boîtes qui nous invitent à voyage en mer.
Oeuvre de Patrick Camus exposée au CDI
Oeuvre de Patrick Camus exposée au CDI

Celle-ci était accompagnée de travaux d’élèves, s’inspirant de Yann Kersalé, pour un étonnant « Voyage en mer ».

Voyage en mer
Voyage en mer 6
Voyage en mer… à la manière de Yann Kersalé
Travail réalisé en cours d’arts plastiques

Les chantiers nature, réalisés chaque année, sur les dunes de la Torche-Tronoën, par les sportifs de l’association du lycée étaient également mis en valeur par le biais d’une autre exposition (« Des surfeurs respectueux de l’environnement »).

Exposition : « Des surfeurs respectueux de l’environnement »

La dimension scientifique de la thématique de la mer n’était pas oubliée non plus puisque les organisateurs avaient fait venir une série de panneaux réalisés par l’Institut de Recherche pour le Développement : « Océan & climat : des échanges pour la vie »

Rencontre du Souvenir – 70 ans de la Libération

Invités par la Région Bretagne, 24 élèves de terminales L et ES ont participé, en compagnie de lycéens de quatre autres établissements bretons, à une Rencontre du Souvenir le 18 septembre à Rennes.

Ils étaient en effet conviés à présenter les travaux mémoriels réalisés l’an dernier dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Un journaliste de TV Rennes 35, Vincent Simonneaux, était chargé d’animer cet après-midi d’échanges entre les adolescents, le Directeur de l’ONAC, Antoine Rodriguez, et Erwan Le Guillermic, auteur d’un documentaire intitulé Éclats d’une Libération (sur la situation en Bretagne entre avril 1944 et mai 1945).

En guise de point départ, sept élèves du lycée Laennec ont entonné Le Chant des Partisans, avant que leurs camarades du Lycée La Fontaine des Eaux de Dinan ne lisent les très beaux poèmes écrits à partir du témoignage d’un Résistant qu’ils ont rencontré.

Chant des Partisans
de gauche à droite : Titouan, Justine, Camille, Gwendolyn, Kilian, Elio et Maxence

Lorsque la réflexion s’est portée sur le lien entre histoire et mémoire, Elio Le Coz (TES) et Camille Coïc (TL), représentant leurs camarades, sont remontés sur scène pour présenter, à l’assemblée, le travail effectué l’an dernier : de la rencontre avec trois Résistants (André Robeson, Alain Bodivit et Joël Lazennec) à la cérémonie organisée dans le cimetière américain de Colleville-sur-Mer en passant par celle du 8 mai à Quimper, ils ont souligné avec force le rôle, essentiel à leurs yeux, des manifestations mémorielles et des lieux de mémoires (la stèle de La Torche ou le Monument du Poulguen).

Youn Tardivel (TL) s’est immiscé dans le débat en soulignant à quel point il était sensible à la signification de certains lieux, y compris lorsqu’il crapahute sur les dunes de la Torche pour s’adonner à sa passion des sports nautiques. En effet, il n’en oublie jamais ces jeunes hommes tombés sous les balles des Nazis, au mois d’août 1944, en ce lieu devenu aujourd’hui mythique pour bien des surfeurs de la planète.

Elio et Camille

Une après-midi instructive, enrichissante et, par moments émouvante, qui a permis de rappeler à chaque participant que la paix se gagne chaque jour et qu’il importe de ne pas la considérer comme acquise à jamais.

Solidarité internationale : sensibilisation et information des élèves de terminale

A l’occasion de la Semaine de la Solidarité internationale (15-23 novembre 2014), Gaëlle Queffélec, responsable du Point Infos Jeunes de Pont-l’Abbé, a proposé une animation aux élèves de terminales sous forme de débat mouvant.

Réunis dans la salle Autret, près de soixante-dix élèves des filières professionnelles, générales et technologiques ont participé activement à une séance d’information, de sensibilisation et de réflexion.

Les animateurs : Anaïs, Romain et Gaëlle

Gaëlle Queffélec, accompagnée de Romain et Anaïs, ses deux collègues, a en effet cherché à susciter le débat entre les lycéens en leur proposant des phrases polémiques : « Il faut être majeur pour s’investir dans la solidarité internationale. » « S’impliquer dans la solidarité internationale, c’est d’abord être motivé par la découverte et l’ouverture au monde. » « La solidarité internationale, c’est assistance et paternalisme. »

Se positionner sur une phrase « polémique »

Chaque élève devait prendre position en se plaçant dans un camp : ceux qui approuvent la citation, ceux qui ne sont pas d’accord avec elle ou ceux qui demeurent indécis. La discussion pouvait alors s’engager, le but étant de faire bouger les lignes, au sens propre comme au sens figuré.

Un débat animé entre les élèves pour essayer de faire bouger les lignes

Au terme de débats intenses, parfois très animés, auxquels ont pris très activement part quelques élèves tels que Maëlle, Emeric, Julie, Damien, Paul, Youn, Élodie ou Elouan, Gaëlle Queffélec a pu délivrer des informations sur le volontariat, les chantiers de jeunesse, le bénévolat, l’engagement humanitaire, etc…

Il ne s’agissait pas tant de susciter des vocations que de déconstruire certains préjugés, d’éduquer à une autre vision de la solidarité internationale et de faire prendre conscience de la difficulté des missions menées sur le terrain dans les pays en crise.

Au vu de l’attroupement autour de l’animatrice à la fin de la séance et de la pertinence des questions posées, nul doute que le message est passé !

La solidarité internationale correspond à :

  • un acte réfléchi qui vise à induire des changements de comportements individuels et collectifs.
  • un acte politique qui vise à rendre plus équitables les règles de la politique mondiale.
  • un acte nécessaire pour tous car c’est la condition d’un monde plus juste !

Elle repose sur le partage et la réciprocité.