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Concours de la Résistance - cérémonie de récompenses : Laennec à l’honneur

Samedi 24 mai, la traditionnelle cérémonie de remise des récompenses du concours national de la Résistance et de la Déportation s’est tenue à Quimper sous la présidence du Préfet du Finistère, M. Jean-Luc Videlaine. A cette occasion, Camille Coïc, Maxence Lagogué et Elio Le Coz ont reçu leurs prix.

Quatre récompenses pour Laennec

Lauréate de l’épreuve individuelle avec une mention spéciale, Camille a eu l’honneur d’ouvrir la cérémonie en recevant son prix des mains du préfet. La victoire dans l’épreuve collective avec un dossier qui, rappelons-le, est sélectionné pour être présenté au jury national, lui a en outre valu, ainsi qu’à ses camarades, les félicitations de M. Maurice Laval, grand résistant et déporté. Par ailleurs, Camille a également été récompensée par un prix spécial, le prix de la Résistance.

Camille récompensée à titre individuel
Camille reçoit son prix des mains de M. Jean-Luc Videlaine, préfet du Finistère

Grâce au travail qu’elle a réalisé avec Elio et Maxence, mais grâce aussi à l’implication des 24 élèves de 1re L/ES et à l’engagement du lycée Laennec dans le travail de mémoire, le jury leur a remis la 1re coupe d’établissement .

Chant des Partisans

Cette cérémonie solennelle s’est par ailleurs déroulée au rythme des chants entonnés par nos trois lycéens : Le Chant de Partisans, dans un premier temps, avant la clôture de l’après-midi par le Chant des Marais.

Bravo à Camille, Elio et Maxence ! Félicitations aussi à tous les autres élèves de la classe !

Voyage en Normandie en guise de récompense

Les 20 et 21 mai, les lauréats du Concours de la Résistance étaient invités par le Comité départemental en Normandie.

Découvrons l’histoire Eté 1944 – Normandie

Dans le cadre du Concours National de Résistance et de la Déportation, nous sommes partis sur les lieux clés du débarquement du 6 juin 1944 et de la bataille de Normandie. [C’était l’une des récompenses attribuées par le Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation].

Tout d’abord, nous avons fait la visite du Mémorial de Caen, dans lequel nous avons pu visiter une exposition de l’Europe avant 1945. Malheureusement, par manque de temps, il ne nous a pas été possible de voir l’exposition de l’Europe après 1945. Un film nous a été proposé, le Jour-J. Ce musée nous a paru riche, organisé, intéressant, émouvant par moments, mais frustrant du fait du manque de temps consacré à la visite de Mémorial. Le moment le plus émouvant pour tout le groupe a été la visite de l’Abbaye d’Ardenne, où le Résistant Alain Bodivit a provoqué en nous de l’empathie en raison de l’émotion qu’il a montrée. Le dernier lieu historique de cette journée a été l’hôtel de ville de Caen, historiquement Abbaye aux hommes, dans lequel un élu local nous a honoré de sa présence et a prononcé un discours sur l’importance du devoir de mémoire que nous perpétuons aujourd’hui.

Réception à l hôtel de ville de Caen

Le lendemain, nous sommes allés au cimetière allemand de La Cambe, qui au regard de ses 21 222 tombes, nous a une nouvelle fois beaucoup touchés. En face du cimetière, se trouvait le musée de la Paix qui a fait lui aussi l’objet d’une visite. S’en est suivie la visite du cimetière américain de Colleville-sur-Mer dans lequel nous avons eu l’honneur de participer à une cérémonie officielle en hommage aux soldats.

Cérémonie du souvenir au cimetière américain de Colleville-sur-Mer
21 mai 2014 : Camille portant la gerbe du comité départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation. A ses côtés, deux autres lauréats du Concours, Alain Bodivit (ancien Résistant) et Alain Méléard (président du Comité finistérien).

En fin de séjour, nous nous sommes rendus au port artificiel d’Arromanches, pour y découvrir les vestiges (en béton) de ce port flottant imaginé par W.Churchill. Vint ensuite le visionnage d’un film imaginé par le Mémorial de Caen au cinéma 360° projeté sur 9 écrans disposés en cercle tout autour de la salle. Ce film est à notre avis une vraie réussite. Pour finir notre séjour, la visite de Bayeux, où le Général Charles de Gaulle a mis le pied, le 14 juin 1944, pour la première fois depuis 1940, constitua aussi une étape de choix de notre périple. En somme, ce voyage a été très enrichissant culturellement, particulièrement émouvant et devrait, pour nous, faire partie intégrante d’un programme d’Histoire-Géographie, tant son impact nous sensibilise au devoir de préserver la paix dans le monde.

Maxence Lagogué, Elio Le Coz , Camille Coïc.

8 mai : un message lu par Camille

Invités par Alain Méléard, président du Comité départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation, Camille Coïc et Elio Le Coz ont participé à la 69e cérémonie publique départementale commémorative de la victoire de 1945.

La cérémonie du 8 mai à Quimper

Lors de cette cérémonie solennelle, présidée par le Préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine, Camille a eu l’honneur de lire le message de l’UFAC (Union française des associations de combattants et victimes de guerre).

Camille donnant lecture du discours de l’UFAC

Prononcés devant le monument de la Libération à Quimper, ses mots résonnent comme un écho au travail de recherche réalisé avec Elio sur les héros et les martyrs de la Libération : « en ce jour anniversaire, rendons hommage à tous les soldats français […] tués sur les différents théâtres opérationnels, aux soldats alliés engagés sur tous les fronts et dont le sacrifice permit la libération de la France ».

Elio et Camille en compagnie des anciens Résistants

Camille poursuit, dans une continuité certaine avec son propre travail visant à honorer les héros et les martyrs de la Seconde Guerre mondiale : « Rendons hommage aux combattants de la Résistance et saluons la mémoire des hommes, des femmes et des enfants exterminés dans les camps nazis en raison de leur nationalité, de leur religion, de leurs convictions ou de leur engagement dans le combat. Souvenons-nous de tous ces sacrifices, souvenons-nous du prix de la Liberté ! »

Sa remarquable prestation lui vaut du reste les félicitations des autorités, du Préfet au Maire de Quimper, en passant par Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère, ou Maryvonne Blondin, Sénatrice du département.

Quant à Elio, il confie « j’ai beaucoup apprécié la lecture de Camille et le discours du Préfet [donnant lecture du discours de M. Kader Arif, Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire] qui, tous deux, m’ont ému. »

Dépôt de gerbe

Par la suite, Camille et Elio ont également aidé au dépôt de la gerbe du Souvenir Français et ont achevé la matinée en point d’orgue, à la Préfecture, où ils étaient conviés à la réception offerte par M. Le Préfet.

Réception à la Préfecture

Cet événement s’inscrit aussi dans le prolongement de la Journée nationale du souvenir de la Déportation à laquelle ont participé plusieurs élèves de la section européenne allemand, à Plobannalec-Lesconil, le dimanche 27 avril. A cette occasion des lycéens de 2de et de 1re avaient en effet rendu hommage aux internés des camps nazis en entonnant, dans la langue de Goethe, le Chant des Marais (das Börgermoorlied).

Une matinée inoubliable pour les deux lycéens qui ont dignement représenté leur établissement en ce 8 mai 2014 : « c’était la première cérémonie officielle à laquelle je participais. J’ai été impressionné par le côté protocolaire et militaire. Enfin, il était intéressant de revoir M. Bodivit [ancien Résistant du réseau Turma] et de discuter avec lui », souligne Elio. Quant à Camille, elle estime que « préserver la mémoire de nos aïeux, célébrer ceux qui ont œuvré pour la France d’aujourd’hui est un devoir de citoyen qui me semble fondamental. J’étais fière et honorée qu’on m’ait proposé de lire un discours : il ne suffit pas d’être lauréate d’un concours (pour ma part du concours national de la Résistance), il faut en mériter le titre et c’est son engagement et son investissement dans le devoir de mémoire qui y contribuent. »

Concours de la Résistance : trois lauréats au lycée

Camille Coïc (1re 2), Maxence Lagogué (1re 2) et Elio Le Coz (1re 5) viennent d’être primés pour leur travail sur les « Héros et les Martyrs de la Libération en Pays Bigouden ».

Sélectionnés pour le prix national

Leur dossier vient en effet de recevoir le 1er prix attribué par le jury départemental du Concours de la Résistance. Dans le cadre du thème proposé cette année, « la Libération du territoire et le retour de la République », ils avaient choisi d’axer leur recherche sur l’histoire locale, celle du Pays bigouden, et sur les personnages qui ont oeuvré, parfois au péril de leur vie, pour chasser l’occupant et mettre fin à la dictature de Vichy. Le sujet choisi et la forte implication des trois lycéens ont manifestement séduit le jury qui a décidé de sélectionner leur travail pour le prix national.

les lauréats du concours
De gauche à droite : Maxence, Camille et Elio.

Pour la qualité de sa production dans l’épreuve individuelle, Camille Coïc a, par ailleurs, obtenu une mention spéciale.

Camille Coïc
Camille, double lauréate du Concours de la Résistance (épreuve individuelle et travail collectif). Ici en compagnie d’Alain Bodivit, Résistant de l’intérieur (21 janvier 2014)

Félicitations à tous les trois !

Un voyage en Normandie en guise de récompense

Les trois élèves, scolarisés en 1re L pour deux d’entre eux et en 1re ES pour le troisième, recevront le prix départemental, le samedi 24 mai, au pôle Pierre Jakez Hélias de Quimper. Ils sont en outre invités à un déplacement en Normandie - au Mémorial de Caen et sur les plages du Débarquement - les 20 et 21 mai prochains.

Concours national de la Résistance et de la Déportation

Les élèves de 1re L/ES participent au concours national de la Résistance et de la Déportation.

Au programme : « La Libération du territoire et le retour à la République »

Un devoir de mémoire

Créé en 1961 par le ministre de l’éducation nationale, Lucien Paye, le concours national de la Résistance et de la déportation (CNRD) vise :

  • à perpétuer, auprès des jeunes générations, la mémoire de cette période troublée
  • à honorer les combattants - les Français libres et le peuple de la nuit - qui ont lutté contre l’oppression et ont contribué à libérer la France et l’Europe du joug nazi
  • à rendre hommage aux victimes, les civils comme les soldats, les déportés comme les résistants.

Les élèves à la découverte de l’histoire locale

Les 24 élèves de 1re L/ES ont l’occasion de s’intéresser à l’histoire locale puisque le thème de cette année s’y prête particulièrement. Aidés par l’ANACR (Association nationale des Anciens Combattants et Résistants) et l’association des « Ami(e)s de la Résistance », ils vont rencontrer des témoins de cette période et collecter des documents qui dorment encore dans les archives familiales.

Monument en hommage aux fusillés de Poulguen

Deux anciens Résistants, Alain Madec et Joël Lazennec, sont invités au lycée, le 21 janvier 2014, pour faire part de leur expérience et transmettre leur témoignage.

Les lauréats du concours seront récompensés lors de la cérémonie de remise des prix le samedi 24 mai 2014 au Pôle Universitaire Jakez-Hélias à QUIMPER à 14 heures 30. En plus, un déplacement en Normandie, au Mémorial de Caen et sur les lieux du débarquement, leur sera proposé les 4 et 5 juin 2014.

Conférence de l’AFIDESA : le Burkina Faso, un PMA en quête d’un développement durable

Invités à présenter les actions qu’ils mènent dans une région du Burkina Faso, les bénévoles de l’Action Finistérienne de Développement du Sanguié (AFIDESA) ont sensibilisé les élèves des cinq classes de 2de générale et technologique aux questions du développement et de la solidarité internationale.

Témoignant de leur expérience du terrain, Michelle Andro et Angéline Bosser, accompagnées de Véronique Frenkel et Marcelle Joncour, ont présenté aux lycéens la situation de cette province burkinabée où est implanté l’établissement de Réo, jumelé avec le lycée Laennec depuis 2004.

Chacune des cinq classes de 2de, séparément, a bénéficié de cette intervention d’une durée de deux heures. S’appuyant sur un très riche diaporama, celle-ci était structurée selon trois grands thèmes :

  • les difficultés de développement (problèmes de l’enclavement et des transports, alimentation, accès à l’eau, santé, éducation,…)
  • les solutions mises en œuvre (par les populations locales ou par les associations de solidarité internationale)
  • les résultats obtenus (les quelques progrès réalisés mais aussi l’ampleur de la tâche qu’il reste à accomplir).
Conférence de l’AFIDESA (13 décembre 2013)
Michelle Andro (à gauche) et Angéline Bosser (à droite) accompagnées de Véronique Frenkel et Marcelle Joncour font part de leur expérience de terrain. Tous les ans, elles se déplacent dans la province du Sanguié (Burkina Faso) pour assurer le suivi des actions de solidarité qu’elles initient en Pays bigouden.

Un discours empreint d’un grand humanisme et d’une inébranlable foi dans la capacité de la population du Sanguié à progresser sur la voie du développement. Comme aime à le répéter, Michelle Andro, « grâce aux femmes, l’Afrique s’en sortira. Mais il faut les aider, leur permettre d’accéder à la scolarité et à l’alphabétisation ». Assurément, l’avenir du continent repose sur leurs frêles mais solides épaules, elles qui, au Sanguié, s’activent du matin au soir, un enfant dans le dos. C’est du reste en ce sens que l’AFIDESA oeuvre auprès de groupements féminins et au sein des écoles. Il faut leur donner les moyens, par l’éducation, de maîtriser la fécondité, d’éviter les grossesses précoces et les IST et tout simplement d’apprendre à lire, à écrire et à compter.

Conférence de l’AFIDESA (13 décembre 2013)
Un échange interactif grâce aux nombreuses questions posées par les élèves (ici la classe de 2nde3)

Une information interactive qui vise à éduquer non seulement à la solidarité internationale mais aussi à une citoyenneté mondiale et qui invite les lycéens de Pont-l’Abbé à entreprendre des échanges avec ceux de Réo.

Des nouvelles du lycée de Réo

L’AFIDESA, association de solidarité internationale, nous tient régulièrement au courant de ce qui se passe à Réo, dans l’établissement jumelé avec le lycée Laennec.

Les dernières nouvelles :

Début avril : Sayouba Ouedraogo, professeur correspondant de l’AFIDESA au lycée de Réo, nous informe que la connexion internet par WIFI fonctionne désormais dans son établissement.

L’action de solidarité menée à Laennec au mois de novembre 2013 et qui avait permis de collecter 340 € porte donc ses fruits.

Il ne reste plus aux élèves des deux lycées qu’à entamer une correspondance par mail.

Depuis le début de l’année scolaire

Les élèves du lycée de Réo
  • La rentrée a eu lieu le 1er octobre. 1800 élèves de la 6e à la terminale sont scolarisés au lycée de Réo. Comme d’habitude, les classes sont particulièrement chargées (en moyenne 100 élèves par classe).
  • le lycée de Réo, par l’intermédiaire de Sayouba Ouedraogo, a fait part de ses besoins à l’AFIDESA. Les enseignants souhaiteraient bénéficier d’une imprimante matricielle monochrome pour pouvoir reproduire quelques documents. Autre demande : un abonnement à internet.
    salle des profs au lycée de Réo
  • Fin octobre : AFIDESA a accueilli, en Pays bigouden, Honoré Sorgo, l’un des directeurs régionaux de l’enseignement au Burkina Faso (l’équivalent du recteur d’Académie en France).
  • 16-24 novembre : lors de la Semaine de la Solidarité internationale, le lycée Laennec a récolté 340 €. Les élèves ont choisi de destiner cette somme au financement d’un abonnement à internet à Réo.
  • Début décembre : un conteneur vient de partir du Havre, avec en particulier 5 ordinateurs déclassés, cédés par une commune pour le lycée de Réo. Arrivée prévue dans quasiment 3 mois. AFIDESA espère les mettre en fonctionnement lors du séjour annuel sur place.
    La cour du lycée de Réo
    Une demi classe en contrôle (février 2014)

    1er mars : L’AFIDESA vient de rentrer de sa mission annuelle sur le terrain. Des bénévoles de l’association (Angéline, Michelle, Hervé, Michel et Roger) ont pu faire le point sur les besoins du lycée de Réo et ont eu le plaisir d’installer, dans l’établissement, des ordinateurs en provenance du Pays bigouden, de lui offrir une imprimante, achetée d’occasion au Burkina Faso, et de mettre en place une connexion internet Wifi.

    Achat d’une imprimante
    Michel et Hervé de l’AFIDESA achètent une imprimante d’occasion pour le lycée de Réo (février 2014)
    Installation des ordinateurs
    Michel et Hervé installent les ordinateurs donnés par une mairie bigoudène à l’intention du lycée de Réo (13 février 2014)

Au programme :

  • Les élèves de 2de de Laennec envisagent d’organiser un relais de la solidarité pour récolter des fonds à destination de leurs camarades de Réo.

Des Résistants au lycée : trois grands passeurs de mémoire

Mardi 21 janvier 2014, Alain Bodivit, le Commandant Lazennec et André Robeson ont rencontré les classes de 1re (L, ES, S, STMG) et de terminale littéraire pour leur faire part de leur expérience de Résistants durant la Seconde Guerre mondiale.

Camille Coïc, une élève de 1re L, dans son message introductif emprunté à Daniel Trellu, fondateur du maquis de Saint-Goazec-Spézet, donne d’emblée le ton de la cérémonie. Il s’agit avant tout, pour la jeune génération d’honorer, les anciens qui ont combattu pour la Liberté et de prendre conscience de ce qu’elle leur doit.

Alain Bodivit, Joël Lazennec et André Robeson, les trois grands témoins, accompagnés par François Fouré (animateur de Mémoire et espoirs de la Résistance)

« … Ils n’étaient pas nés pour être des héros ou des martyrs. Mais si c’est être un héros que de se lever quand il faudrait rester couché, de se révolter contre la force brutale, de refuser l’humiliation et d’entrer dans l’arène, les mains nues face aux fauves, alors ils ont mérité ce titre. Mais si c’est être un martyr que de savoir souffrir et mourir pour que d’autres connaissent la joie de la liberté, alors ils ont mérité ce titre… »

Le chant des Partisans en guise d’hommage

A travers le témoignage de Joël Lazennec, d’Alain Bodivit et d’André Robeson, ce sont toutes ces femmes et ces hommes, souvent jeunes, voire à peine sortis de l’enfance, qu’il importe en effet de célébrer et de remercier à cette occasion. Le Chant des Partisans, hymne de ralliement de la Résistance, entonné par une poignée de volontaires, souligne la solennité du moment.

Chant des Partisans entonné par les élèves
Au premier plan (de gauche à droite) : Justine, Gwendolyne, Titouan, Kilian, Camille et Elio rendent hommage aux Résistants en entonnant, à leur intention, l’hymne de la Résistance.
A l’arrière-plan : Michel Aymerich (Proviseur), Alain Méléard (président du comité départemental du prix du CNRD), Alain Bodivit, Joël Lazennec, André Robeson, les trois Résistants, et François Fouré (animateur de Mémoire et espoirs de la Résistance).

Un des 11 hommes du cuirassé le Paris à avoir rallié de Gaulle

Tour à tour chacun des invités raconte son histoire personnelle qui s’inscrit, depuis plus de 70 ans, dans l’Histoire de France. Joël Lazennec, le premier, qui s’engage dès juin 1940 aux cotés du général de Gaulle pour que« le pavillon français continue de battre sur toutes les mers du monde » et ne soit pas souillé par l’infamie de la capitulation et de la collaboration. Ralliant l’Angleterre au moment de la débâcle, à bord du cuirassé le Paris, il fait partie des onze hommes d’équipage sur plus de 3000 à répondre favorablement à l’Appel de l’Homme du 18 juin. Guidé par l’insouciance de ses 21 ans et par son inébranlable foi dans la capacité de la France à gagner la guerre, il n’a de cesse de se battre pour la Victoire. « Nous avions l’ambition et la certitude de gagner ».

Le Commandant Lazennec, héros de la Bataille de l’Atlantique

Alors qu’il est rattaché à la marine marchande britannique, il participe à la bataille de l’Atlantique à bord du cargo le Saint-Bertrand.« On ne mesure pas assez à quel point le ravitaillement de l’Angleterre était décisif pour que le conflit bascule en faveur des Alliés. Sans les convois de l’Atlantique, le débarquement en Normandie n’aurait pu se produire. Il fallait acheminer des produits alimentaires, du matériel, des explosifs,… des États-Unis vers l’Europe ». Il fallait surtout déjouer les torpilles des U-Boote allemands. « Bien sûr que j’avais peur, d’autant que les sous-marins étaient dissimulés et que dans nos convois certains bateaux étaient touchés. Ainsi nous n’avons pu sauver aucun homme d’un pétrolier en feu. »

Le réseau Turma-Vengeance à l’honneur

Les deux autres invités, quant à eux, sont membres de la Résistance intérieure. Alain Bodivit rejoint en effet les rangs du réseau Turma-Vengeance en janvier 1943 à l’âge de 17 ans, dans la région de Pleuven. Approché par un copain lors d’un match de football, il intègre une équipe de dix jeunes hommes, sans jamais prendre conscience de l’organigramme du groupe auquel il appartient. « C’était très cloisonné, ce qui permettait d’assurer la sécurité de chacun. Parce que si l’un des membres était pris, il était torturé, dans le meilleur des cas fusillé, et bien souvent il parlait et « trahissait » tout le réseau. » Au sein de son réseau spécialisé dans le renseignement, il participe au sabotage de lignes téléphoniques mais aussi à des représailles contre les collabos. Intégrant les Forces françaises de l’Intérieur (FFI) après le débarquement, il répond au signal de l’insurrection généralisée de la Bretagne, suite au message codé de la BBC « Le chapeau de Napoléon est-il toujours à Perros-Guirec ? » et prend les armes pour participer aux combats de la Libération, à Quimper, à Fouesnant ou à Cléden-Cap Sizun.

Victime de la Déportation

Si l’expérience d’André Robeson présente quelques similitudes avec celle d’Alain Bodivit (résistance intérieure au réseau Vengeance, participation à de nombreux sabotages), elle diffère aussi par son dénouement. Alors que l’insurrection de Paris vient de se produire, il est chargé, avec 160 hommes du réseau Hildevert du 1er Régiment de Paris, de préparer un terrain d’atterrissage pour des parachutistes canadiens. Ceux-ci ont pour mission d’empêcher l’arrivée de renforts allemands. Mais l’opération tourne au fiasco, lorsque le groupe se trouve confronté à la tristement célèbre division Das Reich (la responsable du massacre d’Oradour-sur-Glane) et André se retrouve au peloton d’exécution.« C’est bien évidemment l’image qui m’a le plus marqué ». Voyant sa dernière heure arrivée, il ne doit la vie sauve qu’à un officier allemand, blessé dans les combats mais soigné par son groupe. Suivent cependant de longs mois de déportation dans le Nord de l’Allemagne (déplacé de camps en camps, à Stargard, Stalag IID, ou à Greifswald, Stalag IIC notamment). L’avancée des soldats de l’Armée rouge lui permet de recouvrer une certaine liberté mais l’entraîne à parcourir l’Europe de l’Est, en train, en camions et le plus souvent à pied. S’approchant d’Odessa, il pense la libération proche, cependant des désaccords entre les Trois Grands à Yalta (Roosevelt, Churchill et Staline) le renvoient sur les routes d’Ukraine et de Pologne. « Je ne suis rentré qu’en juin 1945. »

Un message à destination de la jeunesse

Interrogés par les élèves sur la manière dont ils ont vécu la Libération et sur leurs souvenirs les plus marquants, les trois Résistants se posent en passeurs de mémoire et donnent une véritable leçon de civisme à leur auditoire. Sans s’ériger en modèles, ils tentent d’éveiller la conscience citoyenne de leurs jeunes interlocuteurs. Le Commandant Lazennec en tête « Si j’ai agi ainsi, c’est parce que j’avais un idéal et une ambition. Ayez tous un idéal et une ambition ! »

Citant Antoine de Saint-Exupéry, Alain Bodivit explique aussi pourquoi il ne se considère pas comme un héros. « La guerre n’est pas une aventure. La guerre est une maladie. Comme le typhus… ». Et surtout, il estime que « quand on n’a pas tout fait, on n’a rien fait. » En 1944, il ne participe pas à la liesse générale lors de la Libération, tant il continue à être habité par une certaine amertume, contre les Résistants de la dernière heure mais aussi, plus encore sans doute, du fait d’un « sentiment de culpabilité à l’égard de ceux qui ont été dénoncés, parce que l’on a été imprudents. Par notre faute, des femmes ont été déportées à Ravensbrück. Je garde aussi un fond de tristesse pour ceux qui sont partis.  »

Élèves entourant les Résistants

Même si Alain Bodivit se refuse à endosser ce rôle, pour les élèves ces Résistants sont de véritables héros qu’ils ont envie de saluer en leur serrant la main, ou de photographier. Certains demandent aussi à poser à leurs côtés sur les clichés pris par leurs camarades ou leurs professeurs.

Serrer la main des héros : la conclusion souhaitée par les élèves impressionnés - et souvent émus - par l’histoire des Résistants.

Exposition sur l’eau au château de Pont-l’Abbé

Des élèves de 2de sensibilisés aux enjeux d’une gestion durable de l’eau.

Lors de la Semaine de la Solidarité Internationale (16-24 novembre 2013), le collectif PASI (Pont-l’Abbé Solidarité Internationale) a organisé, comme tous les ans, une exposition au château. Cette année, c’est le thème de l’eau que ce regroupement de 9 associations a retenu.

Trois classes de seconde du lycée Laennec s’y sont rendues avec leurs professeurs d’histoire-géographie, la question de l’eau étant à leur programme.

Trois expositions :

  • L’eau, source de vie (CCFD)
  • L’eau, une ressource vitale (photographies de Yann Arthus-Bertrand)
  • Palestine, l’eau confisquée - Quand l’eau devient une arme de la politique d’annexion par Israël (Association France Palestine Solidarité, nov.2012)
    La présentation de l’exposition de Yann Arthus-Bertrand, « l’eau, une ressource vitale »

    Ces panneaux auront permis à chacun de mesurer les nombreux et puissants enjeux que revêt la question de l’eau et de comprendre qu’elle constitue une des causes des tensions géopolitiques dans certaines régions de la planète, telles le Proche-Orient.

    Un groupe d’élèves de 2de 5 attentifs aux explications d’Yves Jardin (président de l’Association France Palestine Solidarité Cornouaille)

    Les élèves ont pu compter sur les explications complémentaires apportées par les bénévoles des associations, comme Y. Jardin, président de France Palestine Solidarité Cornouaille.

Interviewés pour Le Télégramme}

Un groupe d’élèves interviewés par Michel Mari, journaliste du Télégramme

Michel Mari, journaliste du Télégramme a en outre interrogé quelques élèves volontaires pour savoir ce qu’ils avaient appris en visitant l’exposition et comment celle-ci les avait sensibilisés à la solidarité internationale. Spontanément, ils ont tous fait part de leur sentiment de révolte devant le sort réservé aux Palestiniens. Ils ont pris conscience que l’eau est une ressource convoitée et même disputée en certains endroits de la planète.

Éduquer à une citoyenneté mondiale active

« ll faut sensibiliser les gens, faire en sorte que les Israéliens se rendent compte de ce qu’ils font en privant d’eau les Palestiniens. Nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons d’accéder à autant d’eau que l’on veut. Lorsque nous rechignons au self pour aller chercher une carafe d’eau, il faudrait penser que certains font des kilomètres chaque jour pour en avoir seulement quelques litres », a conclu Anagael Pereira-Moncoiffe. Quant à Klara Boulaire, elle s’est indignée en estimant qu’il « est injuste de tirer sur les citernes comme le font les Israéliens pour priver d’eau les Palestiniens ».

Article rédigé à partir du travail réalisé par Adeline L’Hénoret, Marie Laurent et Marie Le Cloarec (2de 3 et 5) en accompagnement personnalisé.

Intervention de Gaëlle Queffélec du Point Information Jeunesse

Le bénévolat et le volontariat international présentés aux élèves de terminale

Mardi 19 novembre, 81 élèves des classes de terminale générale, technologique et professionnelle ont rencontré Gaëlle Queffélec, la responsable du Point Information jeunesse de Pont-l’Abbé.

Cette intervention s’inscrivait dans le cadre de la Semaine de la Solidarité internationale, puisqu’il s’agissait de délivrer aux futurs jeunes adultes toutes les informations nécessaires à un engagement dans l’humanitaire.

Débat mouvant pour favoriser l’échange et la participation

Tous volontaires pour participer à cette information, les lycéens ont commencé la séance par un débat mouvant. Ce jeu de positionnement consistait pour eux à prendre part à un échange construit à partir de trois phrases :

  • « S’impliquer dans la solidarité internationale, c’est d’abord être motivé par la découverte et l’ouverture au monde »
  • « S’investir dans la solidarité internationale, c’est acquérir une expérience à l’étranger pour la valoriser, ensuite, professionnellement. »
  • « Tout le monde peut travailler dans le domaine de la solidarité internationale au sein d’une ONG ».
    Débat mouvant animé par Gaëlle Queffélec
    Le débat s’engage : deux camps doivent argumenter pour justifier leur position
    « S’impliquer dans la solidarité internationale, c’est d’abord être motivé par la découverte et l’ouverture au monde » : chacun s’est positionné, sauf une élève indécise

    Chaque élève était alors invité à choisir son camp : celui qui n’était pas d’accord avec la proposition devait se positionner à gauche de l’animatrice, celui qui était d’accord à droite et les indécis au milieu. Ainsi, s’engageait le débat, chaque camp cherchant à convaincre l’autre de le rejoindre.

Bénévolat, volontariat, chantiers de jeunesse : informations à destination des futurs majeurs

Après avoir remis en cause, par le biais de ce débat, certaines idées reçues, Gaëlle Queffélec a cherché à apporter aux élèves tous les renseignements nécessaires à un futur engagement dans la Solidarité Internationale. Elle a, notamment, beaucoup insisté sur la nécessité de prendre conscience des réalités locales et a été soucieuse de ne rien masquer de la difficulté des missions à accomplir.

Informations sur la Solidarité internationale délivrées par Gaëlle Queffélec

Si la plupart des élèves ont réalisé qu’il n’est pas simple de s’engager dans le volontariat international, à 18 ans, sans compétences professionnelles - dans le bâtiment, la gestion de l’eau, le domaine médical, en particulier -, plusieurs d’entre eux se sont montrés intéressés par la participation à des chantiers de jeunesse.

L’engagement associatif humanitaire : rencontre avec des bénévoles de l’AFIDESA

Le 28 Novembre 2013, Angéline Bosser, la présidente de l’AFIDESA, et Jean-Pierre Drézen, son vice-président, sont intervenus au lycée auprès d’un groupe de 2de dans le cadre de l’accompagnement personnalisé. Deux semaines auparavant, deux autres groupes d’élèves avaient déjà rencontré Angéline Bosser et Michelle Andro, une autre bénévole de l’association.

Les lycéens ont pu leur poser les questions qu’ils avaient préparées durant les cours précédents. Les membres de l’AFIDESA leur ont présenté les objectifs de leur association et leurs motivations. Ils leur ont fait partager leurs points de vue sur la solidarité internationale et leur expérience du Burkina Faso.

Quel dévouement pour l’association et l’action humanitaire !

Les membres de l’AFIDESA, principalement des retraités, donnent beaucoup de leur temps pour l’association, entre leurs voyages humanitaires au Burkina et les actions qu’ils mènent dans le Finistère, en particulier pour sensibiliser les habitants et les motiver à se lancer dans des actions de solidarité. Mais c’est un « sacrifice » qui permet d’aider les plus démunis, de se battre contre les injustices de ce monde et de lutter contre les inégalités, notamment entre les pays du Sud et ceux du Nord. Selon eux, « on ne peut imaginer la pauvreté, la misère, les souffrances des familles sans être allé sur place ». « C’est parce que j’ai toujours été révoltée par l’injustice, parce que je ne voulais plus voir des enfants mourir de faim que je me suis engagée » , a insisté Michelle Andro. « Si j’interviens auprès des lycéens, c’est surtout pour les sensibiliser et les faire réfléchir sur ce sujet. » Quant à Angéline Bosser, elle a précisé que, depuis toute petite, elle est attristée de voir des images d’enfants maigres parce qu’il n’ont pas à manger dans un monde où la nourriture ne fait pourtant pas défaut. Sa motivation première vient de là.

L’association agit principalement de deux manières :

  • Sur le terrain, au Burkina Faso, en particulier en faveur de l’éducation, pour aider à construire des classes, pour améliorer les conditions de vie à l’école et fournir le matériel nécessaire. Ils aident aussi les groupements féminins. Ainsi, ils espèrent contribuer au développement de la province du Sanguié.
  • Dans le Finistère, pour sensibiliser les élèves avec des interventions reconnues par l’inspection académique.
Échanges avec Angéline Bosser (à gauche) et Michelle Andro, membres de l’AFIDESA

1 tonne de papier = une table banc.

Mais pour pouvoir agir, il faut de l’argent : collecte et recyclage de papiers, ventes d’objets Burkinabés, récoltes de pomme de terres, vente de pain au chocolat par les Lycéens du Lycée Laennec, … dans le but d’obtenir des fonds pour réaliser des actions.

Cette rencontre aura permis aux lycéens de mesurer et de comprendre les différences qu’il y a entre leur mode de vie et celui des Burkinabés. Ils ont ainsi été sensibilisés aux besoins de ces populations et à la nécessité de mettre en place des actions pour récolter des fonds.

Travail réalisé par Nicolas LOUSSOUARN, Sacha JOLY, Nolwenn LE BRIS, Maëlle LE DONGE, Yvane MARTIN-REBOURS, Pauline BERDER, Emma DERRIEN, Thomas GUILLEMOT, Enora DOUGUET, Alexandra LE DOUGUET, Lindsay LE BLEIS, Sten LE MEN (2de 2, 3, 4 et 5) - Sélection des meilleurs passages des comptes-rendus rédigés en accompagnement personnalisé

Rencontre avec la responsable du PIJ - Au programme : l’engagement humanitaire

Les élèves de 2de ont rencontré Gaëlle Queffélec la responsable du PIJ (point information jeunesse) de Pont-l’Abbé. Elle est venue leur présenter le volontariat dans la solidarité internationale et le travail dans l’humanitaire et leur a expliqué comment s’engager.

Le jeudi 21 novembre, durant la Semaine de la Solidarité Internationale, trois groupes d’élèves de 2de travaillant sur ce thème en accompagnement personnalisé ont participé à une intervention organisée par leurs professeurs d’histoire-géographie qui avaient invité Gaëlle Queffélec au lycée.

Un débat mouvant pour susciter la réflexion et les échanges

Gaëlle Queffélec a entamé la rencontre avec les élèves par un jeu de questions sous forme de débat mouvant. Un débat mouvant est un débat où une affirmation est proposée à un groupe. Debout, les participants doivent se déplacer du côté gauche en cas d’accord, à droite en cas de désaccord et ne pas bouger s’ils sont indécis. Chaque camp doit convaincre les autres de le rejoindre. Les élèves ont ainsi débattu sur les affirmations suivantes :

  1. La solidarité internationale ne concerne que l’aide d’urgence après une catastrophe naturelle.
  2. Il faut être majeur pour s’investir dans la solidarité internationale.
  3. La solidarité internationale n’intervient que dans les pays sous développés d’Afrique.
    Débat mouvant animé par Gaëlle Queffélec

    D’une manière générale, les adolescents n’ont pas approuvé les affirmations énoncées et ils ont su justifier leur position. Ils ont ainsi avancé que, même s’ils sont mineurs, ils ont oeuvré pour la solidarité en vendant et en achetant des pains au chocolat. Ils ont aussi souligné que, lors de l’ouragan Katrina aux États Unis, les aides alimentaires avaient été nombreuses alors que c’est l’un des pays les plus riches du monde.

    La solidarité internationale : uniquement pour les pays du Sud ?

    Tual, Thomas et Vincent estiment que « ce fut une expérience très enrichissante pour [eux] ». Quant à Maverick et Romane, ils ont trouvé que « le débat [s’était] plutôt bien passé, parce que tous les lycéens y ont participé et ont donné leurs arguments ».

    La solidarité internationale : une aide d’urgence seulement ?

    Nolwenn a trouvé, de son côté, qu’« au fil de cette phase les élèves ont commencé à prendre de l’assurance et à donner des réponses pertinentes. »

Bien distinguer bénévolat et volontariat

Par la suite, Gaëlle Queffélec a aussi sensibilisé les lycéens aux actions menées à l’étranger et leur a appris la différence entre le bénévolat et le volontariat :

  • Être bénévole dans une association, c’est être une personne volontaire et disponible, non rémunérée. Certains participent à un chantier de jeunes bénévoles, ce qui constitue, pour la plupart des jeunes, leur première expérience de solidarité. C’est une mission sociale. Afin de rénover un chantier par exemple.
  • Quelques personnes sont volontaires au sein d’une association avec un contrat d’engagement, des missions bien précises et une rémunération d’environ 600 € par mois. Être volontaire, c’est par exemple s’occuper des orphelins. Mais il ne faut surtout pas oublier de s’adapter au pays que l’on veut aider et aux modes de vie des populations locales (nourriture, coutumes, religion…). Il est nécessaire aussi de prendre conscience que le confort est rarement présent. Pour travailler dans l’humanitaire, un jeune peut partir à l’étranger à partir de 18 ans. Les personnes sont recrutées en fonction de leurs compétences, leurs qualifications et des besoins sur le terrain. Par exemple, de jeunes étudiants en médecine peuvent se proposer de venir bénévolement en aide aux populations victimes d’épidémies. D’autres personnes peuvent construire des écoles grâce à leurs compétences techniques dans les métiers du bâtiment.

Des précisions sur les missions du PIJ

Pour terminer son intervention, Gaëlle Queffélec a expliqué le rôle du PIJ : le point info jeunesse aide les jeunes qui veulent partir en mission humanitaire à monter des projets. Mais c’est aussi un lieu d’accueil, de proximité, gratuit, anonyme et personnalisé. Il informe sur les études, les emplois (petits jobs), la santé, le logement, etc…

Travail réalisé par Tual KERBOUL, Thomas KERNILIS, Vincent LE GUIRRIEC, Marie CASTEL, Loïse BOSSER, Léa RAMOS, Nolwenn BROTO, Emma LE CLOAREC, Camille LE NOURS et Pauline LARZUL, Romane GUILLOUX et Maverick LE LEUC’H (élèves des classes de 2de 1, 2, 3 et 4) . Sélection des meilleurs passages des comptes-rendus rédigés en accompagnement personnalisé.

Agir pour la solidarité internationale, l’exemple des chantiers jeunes.

Gaëlle Queffélec a également fait part aux lycéens de deux expériences qu’elle a accompagnées. Elle leur a présenté différents voyages effectués par de jeunes étudiantes, un en Mongolie, un autre en Inde et enfin le dernier au Burkina-Faso.

Qu’est-ce qu’un chantier de jeunes ?

Il est possible de participer aux chantiers de jeunes à partir de 16 ans, pendant une durée plus ou moins longue allant de 2 semaines à 6 mois. Les chantiers consistent à partir à l’étranger pour aider les populations dans le besoin. Sur place, les jeunes peuvent animer ou ouvrir un centre de loisirs pour les enfants, ou encore proposer des solutions durables pour améliorer la vie des populations. Plus de 5000 chantiers se montent chaque année dans plus de 86 pays, il y a donc une grande possibilité d’intervenir pour la solidarité internationale à l’étranger.

Une action solidaire : la vente de pains au chocolat

Durant la Semaine de la Solidarité internationale du 16 au 24 novembre, le lycée Laennec s’est mobilisé, à sa manière, pour aider le lycée de Réo au Burkina Faso.

Une bonne action

Des élèves de 2de du lycée Laennec ont vendu des pains au chocolat, dans le but de collecter des fonds pour l’AFIDESA (association aidant la région du Sanguié, au Burkina Faso). Ils se sont spontanément investis pour cette cause en y consacrant une partie de leur temps lors des récréations du matin. Belle opération du lycée bigouden qui a récolté environ 340€ ! 

La vente de pains au chocolat par les élèves de 2de 3 et de 2de 5 : une récréation consacrée à une action solidaire.

340 euros pour le lycée de Réo

Cette somme a été entièrement reversée à l’AFIDESA pour aider le lycée de Réo au Burkina, jumelé avec l’établissement pont-l’abbiste. Le 28 novembre, Angéline Bosser, la présidente de l’association, et Jean-Pierre Drézen, le vice-président, ont reçu des mains des élèves le chèque de 340 euros. Les membres de l’association ont remercié les lycéens de leur engagement dans cette action et leur ont laissé le choix de la destination de la somme collectée : le financement d’un abonnement à internet pour le lycée de Réo ou l’achat d’un thermocopieur. A l’unanimité, ils ont pris la décision de payer la connexion internet. Cela leur permettra de pouvoir communiquer plus facilement et plus rapidement avec les élèves de leur lycée partenaire. 

Remise de l’argent collecté aux responsables de l’AFIDESA (Angéline Bosser, présidente de l’association, et Jean-Pierre Drézen, vice-président)

Des élèves sensibilisés

Cette action aura aussi permis à l’AFIDESA et aux enseignants de sensibiliser la jeunesse bigoudène à la solidarité envers des pays en développement, comme le Burkina Faso, l’un des plus pauvres de la planète. « Participer à une action solidaire nous permet de nous intéresser aux pays en difficulté et de nous rendre utiles pour les aider », n’a pas manqué de souligner Ewen Cornou, élève de 2de 5. Espérons qu’après tous ces efforts, quelques âmes solidaires naîtront et s’investiront à leur tour dans une association.

Travail réalisé par Mélia Bréhonnet, Mathéo Cardot, Lomig Cariou, Laëtitia Barbier, Clément Le Nours, Nathan Kerloch, Ewen Cornou et Théo Cépéda (élèves de 2de 3 et 2de 5) - sélection des meilleurs passages des différents comptes-rendus réalisés en accompagnement personnalisé

Une petite exposition sur les acteurs de la solidarité internationale

A l’occasion de la semaine de la Solidarité internationale (16-24 novembre 2013), une exposition sur les acteurs institutionnels et associatifs était présentée au CDI du lycée.

Constituée d’affiches du Secours Populaire, de Médecins sans frontières, du CCFD-Terre Solidaire ou de Solidarité laïque, l’exposition visait à faire réfléchir les élèves sur la nature des messages qui peuvent être diffusés lors des campagnes de sensibilisation.

Les messages misérabilistes n’ont pas disparu

Sur de nombreuses affiches, les pays du sud, et l’Afrique en particulier, restent associés à la famine, aux gros ventres des enfants dénutris ou aux corps décharnés des adultes affamés. Les regards implorants ou les mains tendues visent à nous culpabiliser et à victimiser les populations des États en développement. « Nous ne cherchons pas à choquer, mais à interpeller sur une réalité de terrain très difficile », affirme une consultante de Médecins sans frontières. Il s’agit prioritairement d’attendrir les donateurs potentiels afin de récolter le maximum de fonds.

Exposition sur les acteurs de la Solidarité internationale

Des campagnes de communication centrées sur l’éducation au développement

Mais les ONG et les Associations de Solidarité Internationale cherchent de plus en plus à dépasser les clichés misérabilistes pour véhiculer des messages plus positifs, insistant sur les atouts de ces pays, sur les initiatives qu’ils prennent et sur les projets qu’ils mettent en oeuvre. Ainsi plusieurs affiches nous invitaient-elles à agir de manière solidaire, à nous interroger sur les ressorts du développement et à remettre en cause nos représentations néo-colonialistes. « La solidarité que nous défendons repose donc sur le partage et la réciprocité, non sur l’assistance ou le paternalisme », selon le CRID (Comité de recherche et d’informations pour le développement).

Des acteurs institutionnels

Un autre volet de l’exposition présentait les organismes de l’ONU, tels que l’OMS, l’UNICEF, la FAO qui agissent aussi en faveur du développement des pays du Sud. L’Union européenne, les États ou les collectivités locales ne sont pas en reste, soutenant les projets initiés par les citoyens et les associations, nouant des partenariats, favorisant les jumelages ou accordant des aides et des subventions.

Visite de l’exposition « Tous des sauvages ! Regards sur la différence » à l’abbaye de Daoulas

Les 1re L/ES à la rencontre de l’Autre

Lundi 14 octobre, trente-huit élèves de 1re L et ES du lycée Laennec ont visité l’exposition « Tous des sauvages ! Regards sur la différence » à l’abbaye de Daoulas. Organisé par deux de leurs professeures, ce déplacement s’inscrivait dans le cadre des programmes de sociologie et d’histoire-géo : en abordant les multiples formes de l’altérité, l’exposition invitait les lycéens à une rencontre avec l’Autre, celui qui fait peur parce que l’on ne le connaît pas, que l’on trouve monstrueux ou que l’on infériorise parce qu’il est différent. Ce fut l’occasion pour chacun de se rendre compte du regard ethnocentrique porté sur autrui et sur les autres peuples, de remettre en cause ses représentations mais aussi de prendre conscience des stéréotypes qui conduisent à stigmatiser et construisent les discours racistes et colonialistes. Mais pour beaucoup, le moment le plus mémorable de la visite restera, à coup sûr, la dégustation de fourmis noires et de vers de farine.

affiche expo 44427