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11 novembre - Laennec honore la mémoire des poilus

A l’occasion de la cérémonie du 11 novembre à Pont-l’Abbé, une délégation d’« Ambassadeurs de la mémoire et de la paix » du lycée Laennec a participé à la commémoration du centenaire de l’Armistice.

Alors que Jules portait l’étendard des lycées et collèges du Finistère, en compagnie de Simon et Anaïs, formant la garde du porte-drapeau, Laora et Angèle ont déposé la gerbe du Souvenir français, avec Noël Le Quéré, le président du comité du Pays Bigouden.

Le groupe des Ambassadeurs de la mémoire devant le monument aux morts
Angèle déposant la gerbe du Souvenir français
Noël Le Quéré du Souvenir français, accompagné de Laora et Angèle qui ont porté la gerbe depuis la place de la Mairie jusqu’au monument aux morts.

Ils étaient accompagnés par d’autres élèves, issus de trois classes du lycée.

La présence de tous ces jeunes parmi les anciens combattants et les représentants des autorités, en tant qu’ambassadeurs de tous les élèves de l’enseignement secondaire du département, témoigne de l’importance qu’ils accordent au travail de mémoire.

Les « Ambassadeurs de la mémoire et de la paix » du lycée Laennec au sein du cortège

Félicités par le Maire de Pont-l’Abbé pour leur engagement citoyen, les lycéens avaient, au préalable, reçu, des mains de Mme Annie Fouré, une écharpe offerte par le Souvenir français.

Annie Fouré, du Souvenir français, remet une écharpe « Centenaire 14-18 » à chacun des Ambassadeurs de la mémoire du Lycée Laennec

Les Ambassadeurs de la mémoire et de la paix du lycée Laennec sont un groupe d’élèves volontaires qui s’impliquent dans le travail de mémoire. Actuellement, il sont au nombre de 16, venant de trois classes différentes.

Certains d’entre eux participeront à la célébration de l’Armistice et de la Paix prévue à Quimper le 16 novembre prochain. D’autres moments mémoriels durant l’année scolaire permettront une mobilisation de ces élèves.

Vous pouvez les rejoindre en vous portant volontaire à l’adresse suivante :

Ambassadeursmemoire.laennec@gmail.com

8 mai : trois lycéennes ambassadrices de la Mémoire

Anzia Camus (TES1), Margaux Bernard et Claudia Pereira, de 1re ES2, ont représenté l’équipe des « Ambassadeurs de la Mémoire et de la Paix » du lycée Laennec aux cérémonies du 8 mai à Pont-l’Abbé.

Anzia, Margaux et Claudia au départ du cortège dans la cour de la Mairie

Alors que notre établissement a la garde du drapeau du CNRD 29 pour l’année scolaire 2018-2019, grâce à son implication dans le Concours National de la Résistance et de la Déportation, il a pour mission de représenter les collèges et lycées du Finistère lors des cérémonies mémorielles.

C’est ainsi qu’Anzia a joué le rôle de porte-drapeau, tandis que Claudia et Margaux en assuraient la garde, dans le défilé qui menait le cortège de la cour de la Mairie au monument aux morts, en passant par la stèle de la rue Jean Lautrédou pour rendre hommage aux résistants fusillés.

Les porte-drapeaux devant le monument aux morts

Il s’agissait de célébrer la capitulation allemande, donc la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, et d’honorer la mémoire des victimes de ce conflit particulièrement meurtrier.

Bravant les intempéries (pluie, grêle, vent, orage), les trois lycéennes ont bien pris à cœur leur mission pour témoigner de l’importance que la jeune génération accorde à la transmission de la mémoire.

La cérémonie était du reste rythmée par les chansons entonnées par d’autres jeunes, les élèves de l’école primaire Jules Ferry, qui ont repris Le Chant des Partisans, La Marseillaise ou Fleur de Paris.

Célébration de l’Armistice : défilé et « menu du poilu »

Le 9 novembre prochain, une délégation d’élèves du lycée Laennec célébrera l’Armistice et la Paix en tête du défilé quimpérois. Au self, un « menu du poilu » sera proposé à tous, lors du déjeuner.

Détenteur du drapeau des collèges et lycées du Finistère pour l’année scolaire 2018-2019, en récompense de ses actions mémorielles, notre établissement aura l’honneur de mener le cortège, en compagnie du Bagad Ar Re Goz.

Pour faciliter la transmission de la mémoire à la jeunesse et son appropriation par celle-ci, une quinzaine d’élèves volontaires ont en effet accepté de jouer le rôle d’« Ambassadeurs de la mémoire » : ils représenteront leurs camarades du lycée et du département, lors des cérémonies célébrant le Centenaire de l’Armistice de 1918.

Cette après-midi, à la fois mémorielle et festive, a été preparée par un groupe de travail comprenant une quinzaine de lycéens.

« Célébrons la fin de la guerre, célébrons la paix, célébrons l’engagement citoyen pour réaffirmer et faire partager, par et pour la jeunesse, les valeurs républicaines et l’exigence de citoyenneté »

Avant la célébration quimpéroise, un menu spécial aura été servi au self à tous les élèves, le "menu du poilu", le même que dans les établissements quimpérois et fouesnantais.

Le dimanche suivant, le 11 novembre, c’est à Pont-l’Abbé que les lycéens, accompagnés des enfants des écoles primaires, honoreront la mémoire de ces hommes fauchés, le plus souvent dans la fleur de l’âge, durant la Première Guerre mondiale. Ils défileront avec les anciens combattants (des conflits de la deuxième moitié du 20e siècle) et les représentants des associations patriotiques.

Cérémonie des récompenses du CNRD 2023

En ce 27 mai 2023, Journée nationale de la Résistance, se tenait, dans l’amphi Guilcher de l’UBO de Brest, la traditionnelle cérémonie des récompenses du Concours national de la Résistance et de la Déportation, sous la présidence de Philippe Mahé, Préfet du Finistère.

Trois élèves du lycée Laennec y ont reçu les prix attribués par le jury départemental. Pour son remarquable devoir individuel, Valentin obtient ainsi une récompense qui lui est remise par Eric Guellec, l’adjoint au Maire de Brest, chargé des associations patriotiques et des anciens combattants. Le Prix du Comité départemental lui est aussi décerné.

Valentin reçoit son prix spécial (Prix du Comité départemental) des mains de Laurent Héry (Président du Comité) et Emilie Kuchel (Conseillère régionale)

Avec Tal-Tali et Alice, ils sont également récompensés pour leur production audio-visuelle collective. C’est Pierre Léaustic, fondateur et ancien président de l’Association « Aux marins », qui leur a remis leur distinction. Bravo pour cette belle réussite !

Tal-Tali, Alice et Valentin (de g. à dr.) récompensés par Pierre Léaustic de l’association « Aux marins »

La cérémonie était ponctuée de discours, tel celui de Guylène Esnault, Directrice Académique des Services de l’Éducation nationale dans le Finistère. Tout en rappelant que le CNRD reste le « vecteur essentiel de la transmission de la mémoire », elle a enjoint les jeunes récipiendaires à « faire la promotion de ce concours auprès de leurs camarades », à devenir des « ambassadeurs du CNRD ». Sans oublier de les féliciter pour leur rôle de « passeurs de mémoire » au sein de leurs établissements scolaires. Il faut transmettre le flambeau et assumer l’héritage que nous ont légué les élèves, enseignants et personnels qui ont résisté durant les heures sombres : « cette École née de la Résistance [sur laquelle ont travaillé les élèves pour le thème de cette année] a fait naître l’École d’aujourd’hui ».

Guylène Esnault, Directrice Académique des Services de l’Education Nationale du Finistère

C’est à Philippe Mahé, Préfet du Finistère que revient l’honneur de clore la cérémonie. « Ce n’est pas seulement un travail scolaire, c’est beaucoup plus que cela. On n’en finit pas de devenir citoyen. […] ». « Nous avons des valeurs en partage, celles qui fondent notre pacte républicain. » Surtout que dans le contexte actuel, « ce travail permet de mieux comprendre la géostratégie mondiale ».

Philippe Mahé, Préfet du Finistère, lors du discous de clôture de la cérémonie

Une telle cérémonie ne pouvait se terminer sans qu’un hommage fût rendu au résistant Alain Bodivit, décédé quelques jours auparavant, et qui n’avait cessé de témoigner auprès des élèves, collégiens et lycéens (notamment au lycée Laennec, à maintes reprises), jusque très récemment encore. Le mot de la fin revient donc à Laurent Héry, président du Comité départemental, confiant à son sujet : « il aimait transmettre. Il savait qu’un fil se tissait entre générations ». Merci pour tout Monsieur Bodivit…

Cérémonie du CNRD : une coupe et trois prix pour Laennec

La traditionnelle cérémonie de remise des prix aux lauréats départementaux du Concours national de la Résistance et de la Déportation s’est tenue samedi 25 mai à Quimper. Trois élèves du lycée y ont été primés.

Alors que quelque six cents collégiens et lycéens du Finistère ont participé au concours cette année, 80 lauréats ont reçu leur prix dans la salle du centre des congrès du Chapeau Rouge.

Trois prix pour Maëlys

Parmi eux, Maëlys Nicole, élève de 1re ES2 du lycée Laennec. Elle a été particulièrement mise à l’honneur, recevant trois prix à elle seule : le 1er prix dans la catégorie « devoirs individuels », remis par M. Martin Lesage, Sous-Préfet du Finistère, ainsi qu’un prix spécial, pour ce même travail, le prix le Résistance, qui lui a été décerné une nouvelle fois par Martin Lesage, accompagné de Ludovic Jolivet, Maire de Quimper, et des deux Résistants, Alain Bodivit et Alexis Le Gall.

Maëlys félicitée par le Sous-Préfet, Martin Lesage
Le Prix de la Résistance pour Maëlys

Sa copie a en outre été sélectionnée pour représenter le Finistère devant le jury national, qui se réunira cet été et publiera son palmarès en septembre.

Avec ses camarades, Florent Bernard et Célestin Léofold, elle a également obtenu une récompense dans la catégorie « production collective ». C’est Marcelle Berrou, présidente de l’association des Français Libres du Finistère, qui a remis leur prix aux trois lauréats.

Félicitations aux trois lauréats (Florent Bernard, Célestin Léofold et Maëlys Nicole) !

Célestin, Florent, Maëlys récompensés pour leur production collective

Une coupe d’établissement

Grâce à la qualité de leur travail, à l’investissement de l’ensemble de la classe de 1re ES2 dans le concours de la Résistance et de la Déportation, ainsi qu’à l’implication des ambassadeurs de la mémoire et de la paix dans les diverses cérémonies mémorielles en 2018-2019, le lycée Laennec a en outre remporté une coupe d’établissement.

En fin de journée, les élèves du lycée Laennec, détenteurs du drapeau des lycées et collèges du Finistère, l’ont transmis à un autre établissement, chargé de représenter les élèves du département aux différentes cérémonies mémorielles qui se dérouleront en 2019-2020.

Remise de la coupe d’établissement
Merci à Anzia pour ses photos lors de la cérémonie des récompenses.

Félicitations à tous les « Ambassadeurs de la mémoire et de la Paix » du lycée Laennec qui ont parfaitement rempli ce rôle durant l’année scolaire qui s’écoule : Anaïs, Angèle, Anzia, Aziliz, Camille, Claudia, François, Jules, Kim, Laora, Margaux, Margot, Marie, Simon, Sterenn et Théa.

Félicitations aussi à Florent, Margaux, Léa et Célestin pour leur implication (rédaction et lecture d’un discours) lors de la réception du Résistant Alain Bodivit et des autres témoins des répressions et déportations durant la Seconde Guerre mondiale.

Clara (1G3) lauréate du concours de la Résistance

Après une année blanche liée à la crise sanitaire, le Concours national de la Résistance et de la Déportation a pu se tenir en ce printemps 2021. Clara Lappart, élève de 1re G3, a vu son travail récompensé par le jury départemental.

Datant de 1961, ce concours, l’un des plus anciens et des plus connus de l’Éducation nationale, "est ouvert aux collégiens de troisième et aux lycéens […]. Il perpétue chez les élèves la mémoire de la Résistance et de la Déportation pour leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui" (source : https://www.education.gouv.fr/le-concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-4295).

"Entrer en Résistance : comprendre, refuser, résister", voilà le thème proposé à la réflexion des élèves cette année. Clara s’est illustrée dans la catégorie individuelle, lors d’une épreuve constituée d’une composition et d’une étude de documents.

Il s’agissait de s’interroger sur les raisons et les formes de la résistance en France dès 1940 et d’expliquer, à partir d’un témoignage de Constant Monjaret, un résistant qui s’est engagé dans les FFL dès juin 1940, ce que signifie comprendre, refuser, résister à cette époque.

En soulignant habilement le lien qui existe entre les engagements du passé et ceux d’aujourd’hui, la copie de Clara, comme du reste celle des autres candidats du lycée Laennec, n’a pas manqué de séduire le jury du concours.

Clara reçoit son prix des mains de François Fouré, délégué départemental du Souvenir français

Son prix lui a été remis au sein de l’établissement le 9 juin, en comité restreint (contrairement aux autres années où peut avoir lieu une cérémonie officielle et solennelle). C’est Monsieur François Fouré, délégué départemental du Souvenir français, qui représentait le jury à cette occasion.

Clara (à droite) et Emma (à gauche), félicitées par Mme Lamy et M. Fouré

Mme Lamy, la proviseure, s’est jointe à lui pour féliciter la récipiendaire, tout en y associant une autre lycéenne, Emma Chevalier (TG2), dont l’implication dans ce concours s’est révélée remarquable et qui s’est, elle aussi, illustrée par la qualité de sa production.

Félicitations à Clara, ainsi qu’à Ayronn, Célia, Cérian, Emma et Yahina pour leur belle implication dans la préparation de ce concours et leurs copies, remarquables elles aussi.

CNRD 2019 : Sur les traces du réseau Shelburn

Les lauréats finistériens, dont les lycéens de Laennec, ont été invités par le Comité départemental du prix de la Résistance et de la Déportation à une découverte de la Résistance costarmoricaine le 5 juin 2019.


Deux des trois lauréats du lycée Laennec (Maëlys Nicole et Célestin Léofold) étaient de la partie.

Après une matinée dédiée à la visite guidée du musée de la résistance en Argoat à Saint-Connan et au site du maquis de Coat-Mallouen, un repas était offert par le comité finistérien du CNRD à l’auberge de l’Etang neuf.

L’après-midi, direction Plouha et la plage Bonaparte pour une cérémonie mémorielle, devant la stèle Shelburn, en présence du Maire de la commune (le 2e à partir de la droite sur la photo ci-dessous).

C’est de ce site que le réseau Shelburn organisait l’évasion des aviateurs alliés vers l’Angleterre.
Suite au discours du premier édile, le Président du Comité départemental du CNRD, Alain Méléard (2e en partant de la gauche), a transmis aux lauréats le message de Jane Birkin, marraine du réseau Shelburn auquel son père, David Birkin, appartenait.

« Mon père disait que les vrais héros étaient les Bretons, qui étaient extrêmement courageux et ne refusaient jamais de donner abri à des aviateurs anglais en dépit du danger qu’ils encouraient ».

Une gerbe a ensuite été déposée par un représentant de chaque établissement vainqueur d’une coupe. Au nom du lycée Laennec, c’est Maëlys qui s’en est chargée, Célestin, également volontaire, lui laissant cet honneur.

Malgré la pluie d’orage, l’ensemble du groupe a pu découvrir une partie du circuit Shelburn, notamment la plage Bonaparte d’où les la aviateurs alliés, abattus au-dessus de la France et de la Belgique, pouvaient s’évader grâce à l’organisation exceptionnelle mise en place par la résistance locale. Huit évasions ont ainsi pu se dérouler, au nez et à la barbe des Allemands, permettant à 135 aviateurs et 7 agents de regagner l’Angleterre.

Dès que la BBC diffusait le message « Bonjour à tous dans la maison d’Alphonse », cela signifiait qu’une opération d’évasion était prévue pour la nuit suivante. Les aviateurs devaient alors se regrouper au domicile de Jean et Marie Gicquel surnommé la maison d’Alphonse.

L’ensemble de ces opérations ne furent possibles qu’au prix d’un danger permanent et grâce à l’aide et à la discrétion de nombreux habitants du coin.

Réussite exceptionnelle : le réseau Shelburn n’a jamais été démantelé par les Allemands.

CNRD 2019 : trois lauréats au lycée, 1er prix départemental pour Maëlys Nicole

Le jury départemental du Concours national de la Résistance et de la Déportation vient de rendre son verdict : trois élèves du lycée Laennec figurent à son palmarès, dont la lauréate de la catégorie individuelle, doublement primée.

Sélectionnée pour le jury national

La palme revient ainsi à Maëlys Nicole (1re ES2), premier prix dans la catégorie « devoir individuel » pour sa réflexion, dans une composition, sur les répressions et déportations en France et en Europe durant la Seconde Guerre mondiale.

Maëlys, lauréate dans la catégorie individuelle

Premier prix départemental, elle a, en outre, l’honneur de voir sa copie sélectionnée pour le jury national qui se réunira cet été à Paris.

Primée au sein d’un groupe

Maëlys s’est aussi illustrée dans la catégorie « production collective », en compagnie de deux de ses camarades, Florent Bernard et Célestin Léofold, pour leur dossier intitulé « A nos héros réprimés ».

Les trois lauréats dans la catégorie « production collective »
De gauche à droite : Florent, Maëlys et Célestin tenant le drapeau des lycées et collèges du Finistère

Félicitations à tous les trois, ainsi qu’aux autres élèves de la classe de 1re ES2 pour avoir repris, avec brio, le flambeau de la promotion 2017-2018, en charge du drapeau des collèges et lycées du Finistère pour une année. A eux désormais d’œuvrer au sein des « Ambassadeurs de la mémoire et de la Paix », en compagnie de tous les autres lycéens volontaires.

Félicités lors d’une cérémonie officielle

La cérémonie des récompenses se déroulera le samedi 25 mai au Centre des Congrès du Chapeau Rouge à Quimper : Maëlys, Florent et Célestin y recevront leurs prix. Les lauréats se verront aussi offrir une sortie, le 5 juin, dans les Côtes-d’Armor, au musée de la Résistance en Argoat à Saint-Connan puis à Plouha, sur la plage Bonaparte, un des hauts lieux des réseaux d’évasion des aviateurs alliés.

CNRD 2022 : de multiples récompenses pour le lycée

La traditionnelle cérémonie des récompenses du Concours National de la Résistance et de la Déportation s’est tenue le samedi 21 mai au Centre de congrès du Chapeau Rouge à Quimper. Présidée par Philippe Mahé, Préfet du Finistère, elle a permis au lycée Laennec d’obtenir pas moins de six récompenses.

Jamais autant d’élèves de l’établissement n’avaient été primés dans la seule catégorie individuelle. C’est dire la qualité de leurs productions.

L’ouverture de la cérémonie 2022 par la Maire de Quimper

En voyage scolaire à Madrid, Anton n’a pu honorer la cérémonie de sa présence. Mais cela ne l’a pas empêché d’obtenir deux prix ô combien mérités. Son père le représentait pour l’occasion. En plus d’un prix avec une sélection pour le jury académique, il s’est vu remettre, des mains de Laurent Héry (Président du comité départemental du concours), Maryvonne Moal (Présidente des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation du Finistère) et Éric Guellec (adjoint au Maire de Brest), le Prix du Comité départemental. Le 1er juin, il a par ailleurs appris que sa copie avait été sélectionnée pour représenter l’académie de Rennes au jury national.

Valentin reçoit le Prix de l’Ordre national du Mérite

Valentin, quant à lui, récipiendaire d’un prix avec mention spéciale, remis par Guylène Esnault, Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale du Finistère, a également reçu le Prix de l’ordre national du Mérite. Récompense qui lui a été remise par Sylvain Le Berre (Directeur départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre du Finistère) et Dominique Pette du Souvenir français.

Enfin, le Prix de la Fondation de la France libre a été attribué à Benjamin. Marcelle Berrou (Présidente de l’Amicale de la France Libre) et Anne Le Mignon (Trésorière du Comité départemental du Concours) n’ont pas manqué de le féliciter vivement.

Benjamin vient d’être récompensé du prix de la Fondation de la France Libre par Marcelle Berrou, ancienne élève du lycée Laennec

Pour conclure la cérémonie, le message du Préfet du Finistère, Philippe Mahé, s’adressait directement aux lauréats pour souligner la responsabilité qui leur incombe : « vous recevez en héritage ce pays et ses valeurs. Il faut les protéger. » Message bien reçu et accompagné, bien sûr, de chaleureuses félicitations !

Bravo à tous les participants qui se sont engagés avec enthousiasme et détermination, ainsi qu’à Anton, Valentin et Benjamin.

Le palmarès avait été proclamé il y a quelques semaines.

CNRD 2023 : trois lauréats au lycée Laennec

Retour à la normale pour le Concours National de la Résistance et de la Déportation, après plusieurs éditions perturbées par la crise sanitaire : 26 élèves du lycée Laennec se sont ainsi lancés dans l’aventure cette année encore. Avec succès, puisqu’ils ont réalisé de remarquables productions et que trois d’entre eux figurent au palmarès 2023.

C’est un thème original qui était proposé à la réflexion des élèves cette année : « L’école et la Résistance. Des jours sombres au lendemain de la Libération (1940-1945) ».

De belles productions individuelles

Loan, Faustine et Valentin ont choisi de préparer l’épreuve individuelle, consistant en une question problématisée sur les bouleversements de l’École par la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’en une étude de documents visant à montrer comment les étudiants et les élèves ont réagi face aux décisions de l’occupant et du régime de Vichy.

Extraits des copies du CNRD 2023

Ils s’y sont investis avec sérieux et détermination, produisant des travaux de grande qualité. "De toutes les copies que j’ai vues, c’était la meilleure, et de loin", soulignera du reste un des membres du jury du CNRD, au sujet d’un de ces devoirs, pourtant non primé. En revanche, une autre production a, quant à elle, reçu les faveurs du jury : Valentin obtient ainsi un prix. Sa copie sélectionnée pour le jury régional y a été sélectionnée pour être présentée au jury national.

Voir le palmarès du jury académique.

Valentin, doublement primé

Déjà lauréat l’an dernier, dans l’épreuve individuelle, avec une mention spéciale, Valentin avait aussi décidé de préparer l’épreuve collective, en compagnie d’Alice et de Tal-Tali. Bien lui en a pris : le trinôme figure au palmarès départemental pour une production audiovisuelle intitulée L’éducation de la révolte.

« L’éducation de la révolte », la production audiovisuelle de Tal-Tali, Alice et Valentin, primée par le jury

Ils y décrivent, notamment, l’histoire et l’engagement d’Albert Le Noane, arrière-grand-père de Valentin et membre actif de la Résistance bretonne, alors qu’il était instituteur à Saint-Gilles-Pligeaux. "C’est un honneur pour moi aujourd’hui de présenter son histoire dans ce concours qui, j’en suis sûr, lui aurait tenu à cœur. […] Son premier acte de résistance fut, lors de son stage de validation d’études, en août 1941, où lorsqu’on lui demanda de commenter l’appel du Maréchal Pétain, Albert décida de ne pas effectuer le travail."

Extrait de la production l’éducation de la révolte
Lors de la présentation du thème 2023 du CNRD à Pont-de-Buis en novembre 2022, Alain Bodivit, ancien résistant, a livré son témoignage et son message à la jeunesse. Tal-Tali, Valentin et Alice ont choisi de reprendre ses mots dans leur vidéo, tant ils résonnent encore très fort 80 ans après.

Deux autres travaux ont également retenu l’attention du jury, sans pour autant obtenir de récompense.

Lou-Ann et Argan avaient pourtant eu la belle idée d’interroger deux témoins de l’époque : "Pour réaliser notre production, nous avons recouru aux témoignages de deux personnes, M. Raymond Jaouen et Mme Yvonne Le Floc’h. Ces personnes ont toutes les deux grandi dans une petite commune du Pays bigouden dans le Finistère, Tréguennec. A l’époque Tréguennec, et la Bretagne en général, étaient assez rurales avec un mode de vie campagnard pour de nombreuses personnes. Durant la guerre, M. Jaouen et Mme Le Floc’h ont été certes touchés par les événements et les conditions de vie difficiles au quotidien, mais comme ils nous l’ont communiqué « plutôt en retrait et à l’abri comparé aux grandes villes et au nord de la France ». M. Jaouen, 84 ans, et Mme Le Floc’h, 89 ans, ont vécu une partie de leur enfance et donc de leur scolarité durant la Seconde Guerre mondiale. Durant cette période, chacun à sa façon a été marqué par des évènements plus ou moins tristes et pas faciles à vivre forcément au quotidien".

M. Jaouen et Mme Le Floc’h, interrogés par Argan

Manon et Flore, quant à elles, ont décidé de réaliser non moins qu’un court métrage, « Demain, il fera beau », à partir du témoignage de Denise Domenach. Jolie production qui aura mobilisé famille, amies, professeurs.

Demain il fera beau (extraits du court métrage réalisé par Manon et Flore)
"Ce court-métrage, et plus particulièrement l’histoire de Denise, nous ont permis de comprendre et d’en apprendre davantage sur ce qu’étaient la guerre, la résistance mais aussi la vie d’une jeune fille durant la guerre. Denise est une adolescente qui nous inspire énormément par son courage et sa détermination. Malgré son jeune âge, elle a été capable de défendre des valeurs qui lui étaient chères et de s’engager pleinement au sein de la résistance. Participer à ce concours et relever un nouveau défi nous a tout de suite beaucoup plu. Nous tenons donc à remercier très sincèrement notre cameraman et monteuse, nos acteurs ainsi que nos figurants et tous ceux qui nous ont soutenues dans ce projet et qui ont cru en nous". (Flore et Manon)

Félicitations à Alice, Argan, Faustine, Loan, Lou-Ann, Tal-Tali et Valentin pour leur engagement en faveur du travail de mémoire.

"Nous ne sommes que lycéens, et notre production n’est ni professionnelle, ni diffusée sur les grandes chaînes télévisées. Pourtant, nous espérons apporter notre pierre à l’édifice ; nous souhaitons amener la lumière sur ces héros, héroïnes, auxquels nous devons tout. Par leur courage, leur détermination et leur dévouement, nous sommes aujourd’hui un pays libre. Leurs noms méritent alors, à défaut d’être gravés sur la pierre des monuments dédiés aux morts, la postérité qui leur est due.

[Notre production audiovisuelle] est un travail de mémoire, de recherche ; c’est un devoir citoyen, que nous avons effectué avec sérieux et plaisir." (Tal-Tali, Alice et Valentin)

Concours de la Résistance : les lycéens de Laennec s’illustrent à nouveau

La cérémonie du prix départemental du concours de la Résistance s’est tenue le samedi 26 mai 2018 au Centre d’instruction navale de Brest. Jules Brigant, de 1re ES2, et le groupe 2 de littérature & société y ont été récompensés.

Jules Brigant sélectionné pour le prix national

C’est dans la catégorie individuelle que Jules, élève de 1re ES2, s’est distingué. Son devoir a d’abord été choisi par le jury départemental - qui lui a décerné son 1er prix -, avant d’être retenu à l’échelon académique.

Le 1er prix dans la catégorie individuelle remis à Jules par Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère
Jules en compagnie du Député Jean-Charles Larsonneur

La qualité de sa production sur le thème « S’engager pour libérer la France » lui vaut à présent de concourir au niveau national.

Sa réflexion et son argumentation sur l’engagement lui ont aussi permis de recevoir le prix spécial de l’Ordre des Palmes académiques.

Jules, accompagné du Proviseur du lycée, Michel Aymerich, reçoit le prix de l’Ordre des Palmes académiques

Bravo à lui !

Une mention spéciale pour les 2de 5 et 6

En partant sur les traces d’Yves Bernard, un Résistant arrêté, en plein cours, par la police de Vichy, alors qu’il était scolarisé dans notre établissement, le groupe de 2de 5-6 de littérature & société a, lui aussi, obtenu les faveurs du jury. Les courtes vidéos sur l’engagement du jeune Pont-l’Abbiste au service de la liberté ont même remporté une mention spéciale.

Alexis Le Gall, Résistant FFL, remet leur prix aux élèves de 2de (Littérature & société)
Claudia, Mélissa, Marion, Léna et Eva représentant leurs camarades du groupe de littérature & société lors de la cérémonie.

Le drapeau des lycées et collèges du Finistère remis à nos représentants

Le Sous-préfet du Finistère, Ivan Bouchier, remet à Jules le drapeau des Lycées et Collèges du Finistère
Le drapeau des Lycées et collèges du Finistère revient à Laennec pour l’année 2018-2019

Pour clore la cérémonie, le Sous-préfet du Finistère, Ivan Bouchier, a remis à l’établissement, pour ses actions de Mémoire, le « drapeau des lycées et collèges » du comité départemental du concours de la Résistance et de la Déportation.

Les lauréats ont ensuite été invités à une sortie à la Pointe Saint-Mathieu. Jules Brigant et Anzia Camus (1re ES2) y représentaient le lycée Laennec, comme porte-drapeau des lycées et collèges du Finistère.

La sortie des lauréats du CNRD 2018 à la Pointe Saint-Mathieu

Les projets menés cette année dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation ont bénéficié du soutien :

  • de la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère des Armées,
  • du Souvenir français
  • des Amis de la Fondation de la Résistance.
  • du Conseil Régional de Bretagne (programme Karta)
  • de Mme Liliana Tanguy, Députée du Finistère.
  • du Foyer socio-éducatif
  • du lycée Laennec
Au nom des Amis de la Fondation de la Résistance et du Souvenir Français, François Fouré et Noël Le Quéré remettent au Proviseur, Michel Aymerich, les chèques qui ont contribué au financement d’un voyage mémoriel des 1re ES2 en région parisienne.

Merci aussi à Mme Bernard, MM Balliot, Berrou et Kervision pour leur aide.

Concours de la Résistance : trois prix pour le lycée

Le jury départemental du prix de la Résistance et de la déportation vient de publier son palmarès 2017 : trois récompenses sont attribuées aux élèves du lycée Laennec. La cérémonie a eu lieu le samedi 20 mai.

Une mention spéciale

Jeanne Pellen, élève de 1re ES2, a ainsi obtenu une mention spéciale pour son très bon devoir individuel. Invitée à réfléchir à la négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire nazi, dans le cadre d’une composition puis d’une étude de documents, elle s’est illustrée par la pertinence de son argumentation. Le jury lui a en outre attribué un prix spécial.

Jeanne reçoit son prix spécial
Le prix spécial de « Mémoire et espoirs de la Résistance » est remis par François Fouré, délégué départemental pour le Finistère de cette association mémorielle.

Neuf autres élèves de la classe ont également participé à cette épreuve.

La mise en scène d’une opérette

De son côté, le groupe de Littérature & société, comprenant 16 élèves de 2de 1 & 2, a séduit le jury en réalisant une vidéo sur l’opérette de Germaine Tillion, le Verfügbar aux Enfers, intitulée « une échappatoire à la déshumanisation dans un camp nazi ».

Pochette de la vidéo réalisée par les élèves de 2de 1 & 2

Les élèves ont en effet cherché, en étudiant l’oeuvre et son contexte ainsi qu’en mettant en scène quelques extraits de l’opérette, à comprendre comment l’écriture et l’autodérision pouvaient lutter contre la déshumanisation mise en œuvre par les nazis dans le camp de Ravensbrück.

Des représentants du groupe de Littérature & société reçoivent la récompense collective
Kim, Mélanie et Simon reçoivent, des mains d’Anne Le Mignon, le prix attribué au groupe
Des représentants du groupe de Littérature & société reçoivent la récompense collective
Nelly et Solveig complètent l’équipe des représentants du groupe de Littérature & société

Outre ces récompenses, les lauréats sont invités par le comité départemental du prix de la Résistance et de la Déportation à un voyage mémoriel en Normandie les 31 mai et 1er juin prochains.

Félicitations à eux, ainsi qu’à leurs camarades qui se sont lancés dans l’aventure du concours de la Résistance.

Des lycéens à la Journée nationale de la Résistance

C’est à l’Île-Tudy devant la plaque dédiée à l’opération Dahlia que s’est tenue la cérémonie départementale, organisée par la Préfecture, à l’occasion de la Journée nationale de la Résistance du 27 mai 2022. Le lycée Laennec y était dignement représenté par six de ses élèves.

"L’Assemblée nationale a instauré le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Cette journée est l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance", selon le Ministère de l’Éducation nationale. La date du 27 mai 1943 correspond en effet à la fondation du Conseil national de la Résistance par Jean Moulin, sous l’autorité du général de Gaulle, et donc à l’unification de toutes les résistances. Par leur présence et leur participation à la cérémonie, les lycéens ont témoigné de l’importance que revêtent pour eux le travail de mémoire et l’hommage rendu à ces Résistants qui, au péril de leur vie, ont permis la renaissance de la République et de ses valeurs.

Faustine et Valentin étaient chargés d’expliquer à l’assemblée l’importance symbolique du lieu où ils se trouvaient. C’est de cette plage de l’Île-Tudy que part, le 2 février 1944, le Jouet des flots, avec à son bord d’éminents Résistants, dont Pierre Brossolette, afin de rejoindre au nord d’Ouessant une vedette de la marine britannique. Hélas, une voie d’eau les contraint à accoster à Feunteun Aod (Plogoff). Une grande partie des 32 hommes de l’opération Dahlia sont rapidement arrêtés, dont Brossolette, qui choisit de se suicider dans les locaux de la GESTAPO parisienne, afin de ne pas risquer de parler sous la torture.

Valentin et Faustine présentant l’opération Dahlia et son tragique dénouement.

Benjamin, quant à lui, accompagnait Anne Friant-Mendrès, vice-présidente du comité national de l’ANACR et présidente du comité du Finistère, pour la lecture du message commun des associations patriotiques.

Benjamin lisant le discours de l’ANACR 29, accompagné d’Anne Friant, la présidente départementale de cette association mémorielle

Pour terminer la cérémonie, Charlotte et Gwenvaël, ont participé au dépôt de gerbe de la Préfecture du Finistère, en compagnie du Sous-Préfet David Foltz.

Charlotte et Gwenvaël accompagnent le Sous-Préfet, David Foltz, pour le dépôt de gerbe
Les six représentants du lycée Laennec
De g. à dr. : Benjamin, Charlotte (élèves de TG4) ; Faustine (1G2), Valentin et Lou-Ann (1G1) et Gwenvaël (1G3)

Félicitations pour cet hommage magnifique rendu aux héros, souvent martyrs, de la Résistance ! Bravo pour ce bel engagement au service de la mémoire !

La restauration de l’alvéole « Finistère » par le lycée Laennec

Après la cérémonie organisée devant la stèle de La Torche le 12 octobre 2021, c’est lors du 80e anniversaire des « Fusillés de Châteaubriant » que le sable prélevé, symbolisant les terres de Résistance du département, a été déposé dans l’alvéole « Finistère » du monument commémoratif.

La foule (6000 personnes environ) était rassemblée dans la Carrière de Châteaubriant le 17 octobre pour rendre hommage aux fusillés de 1941 et, par là même, à tous les Résistants exécutés par l’occupant nazi.

80 ans après les faits, 70 ans après la création de ce lieu de mémoire, au lieu-dit « La Sablière », le temps est venu de restaurer le Monument aux Fusillés, réalisé par le sculpteur Antoine Rohal en 1950. Intégrant 183 alvéoles destinées à recevoir la terre de différents lieux d’exécution, celui-ci commémore les massacres d’otages et honore la mémoire de tous les Résistants.

La « Sablière », carrière des Fusillés, avant la cérémonie

En ce mois d’octobre 2021, ce sont 14 alvéoles qui s’apprêtent à accueillir de nouveaux prélèvements effectués par les élèves de différentes régions de France.

Les terres de résistance déposées en 2021

C’est le Finistère qui représente, cette année, l’Académie de Rennes, et plus particulièrement le lycée Laennec missionné pour effectuer la collecte de terres de résistance.

L’alvéole du Finistère au sein du Monument aux Fusillés

Sol et Zia s’en sont chargées le 12 octobre, pour leurs camarades, et ont remis le prélèvement de sable à Madame Anne Friant de l’ANACR. Sable déposé ensuite, à Châteaubriant, au nom de l’établissement, de tous les lycéens et de l’ensemble des élèves du Finistère. Merci à elle.

Sable collecté à La Torche par les lycéens de Laennec

« Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir », écrivait le jeune Guy Môquet, tout juste âgé de 17 ans et demi, avant l’exécution de la sentence.

Nul doute que cette dignité aura présidé aux diverses cérémonies organisées en cet automne 2021. Les lycéens se seront parfaitement mués en passeurs de mémoire, se montrant à la hauteur de l’événement, tout en en mesurant la portée.

Merci à Anne Friant de nous avoir transmis les photos prises le 17 octobre dans la Carrière des Fusillés à Châteaubriant et lors de ce week-end commémoratif.

Laennec célèbre l’Armistice et la Paix

Après la cérémonie du 11 novembre à Pont-l’Abbé, c’est à Quimper que les « Ambassadeurs de la Mémoire et de la Paix » du lycée étaient conviés pour la célébration du Centenaire, cinq jours plus tard.

Défilant en tête de cortège, avec le drapeau des lycées et des collèges du Finistère, ils avaient pour mission de représenter tous les établissements du département.

Une cérémonie pour la jeunesse à Quimper

Ils répondaient à l’invitation d’un groupe de travail composé, notamment, de 16 lycéens quimpérois.

Une partie du goupe des Ambassadeurs de la Mémoire et de la Paix

Rassemblés place Saint-Corentin, avec leurs camarades des autres établissements (1500 jeunes), ils entendaient défendre des valeurs auxquelles ils sont attachés, comme en témoigne le discours inaugural : « Il y a cent ans une des guerres les plus meurtrières qu’ait connues l’Europe, se terminait enfin. Ils avaient en grande partie notre âge, 16, 17, 18 ans, l’âge des groupes de lycéens qui sont présents ici aujourd’hui. Et ils sont tombés pour défendre nos valeurs : Liberté Égalité Fraternité ! Ça aurait pu être nous, si nous étions nés il y a un peu plus de cent ans. Mais ce n’est pas le cas… Nous leur sommes redevables ! Nous leur sommes redevables de pouvoir vivre libre et en paix aujourd’hui ! Nous devons transmettre leur Mémoire pour que cela ne recommence plus jamais. »

S’en est suivi un parcours de Mémoire, en direction de l’ancienne caserne de Quimper, de laquelle sont partis, le 8 août 1914, les soldats du 118e régiment d’infanterie.

Laennec en tête de cortège

Ouvert par le bagad Ar Re Goz, le défilé était mené par les élèves du lycée Laennec, porteurs du drapeau des lycéens et collégiens du Finistère, créé sur une initiative du Souvenir Français.

Défilé derrière le bagad Ar Re Goz

Ce drapeau, confié à un établissement impliqué dans les actions de Mémoire, et plus particulièrement dans la participation au Concours National de la Résistance et de la Déportation, a accompagné, depuis sa création en 2011, tous les grands moments mémoriels du département.

Cérémonie place François Mitterrand
Simon joue le rôle du porte-drapeau
Logos : deux projets sélectionnés

Six projets de logos, réalisés par Hélène Le Bolzer, ont été présentés aux lycéens « Ambassadeurs de la Mémoire et de la Paix ».

Après consultation, il n’en reste plus que deux en lice. Celui de droite, fera l’objet d’une petite modification : le bleuet devrait être déplacé.

Laennec se lance dans le concours de la Résistance

Comme chaque année depuis 2012, des élèves du lycée participeront au Concours national de la Résistance et de la Déportation. Certains d’entre eux ont assisté au lancement de l’édition 2020 à Châteaulin.

Devant 250 collégiens et lycéens du Finistère, réunis dans la salle Coatigrac’h à Châteaulin, différents intervenants ont ainsi exposé les enjeux du sujet proposé en 2020, « 1940, entrer en résistance, comprendre, refuser, résister ». Les élèves sont invités à y réfléchir, individuellement ou collectivement. Ils pourront s’inspirer du témoignage des deux Résistants finistériens, Alexis Le Gall et Alain Bodivit.

Alexis Le Gall, au centre, et Alain Bodivit, à gauche : deux Résistants témoignent devant la jeunesse

Alexis Le Gall fait partie des rares personnes qui ont, dès juin 1940, refusé la défaite française et cherché à continuer le combat. Il embarque ainsi, à 17 ans, pour l’Angleterre, afin de se mettre au service du général de Gaulle et de la France Libre, puis combat en Afrique contre l’Afrika Korps, à El Alamein, en Libye, puis en Tunisie. Avant de débarquer en Italie d’abord, en Provence ensuite pour participer à la libération de l’Europe de l’Ouest.

Alain Bodivit, quant à lui, un peu plus jeune que son camarade au moment de la débâcle de 1940, s’engage en janvier 1943. Il décrit, devant le jeune public ébahi, l’état d’esprit des habitants de Pleuven, sa commune d’origine, lors de l’arrivée des Allemands. Ainsi évoque-t-il la « catastrophe », avec des gens « désorientés », en plein « désarroi », dans la « détresse », dans « l’incompréhension ». « C’était une période noire, vraiment noire. Nous avions perdu la liberté ». C’est pourquoi, en 1943, il est « heureux de rentrer en résistance, même s’il fallait une bonne part d’inconscience ». Enfin, il lance son message à la jeunesse : « ce que vous avez de plus précieux, c’est votre liberté. Cette liberté, c’est comme l’air que vous respirez : vous ne savez pas qu’il est là. Mais si vous venez à en manquer, vous étouffez, vous mourez. Cette liberté, il vous faudra la défendre ». Alexis Le Gall n’est pas en reste : « Il faut s’engager pour défendre cette liberté, ce mode de vie, la démocratie. Il faut savoir lutter contre ces dictateurs. Gardez votre liberté, votre droit de parler. Soyez bons et généreux. C’est la générosité qui donne le bonheur ».

Après le témoignage de ces héros de l’histoire vient le tour des anciens lauréats du concours qui cherchent à expliquer ce que cela leur a apporté. Parmi eux, deux anciennes élèves du lycée Laennec :

  • Camille Coïc, vainqueure de trois prix en 2014, avec l’immense fierté de voir son travail sélectionné pour le jury national et qui a une nouvelle fois été récompensée en 2015. Poursuivant ses études à Bordeaux, elle a tenu à s’adresser à l’assemblée par le biais d’une petite vidéo.
Extraits du témoignage vidéo de Camille Coïc, élève du lycée Laennec de 2012 à 2015 et quadruple lauréate du CNRD, avec deux prix individuels et deux prix collectifs : "J’ai participé deux fois au concours national de la Résistance et de la Déportation. La première année, en 2014, nous avions travaillé avec mes deux camarades sur la libération du territoire en Pays Bigouden. L’année d’après, c’était sur la découverte de l’univers concentrationnaire et le retour des déportés. Nous avons eu la grande satisfaction les deux années consécutives d’être primés. Je m’étais promis que, si on avait une petite récompense via ce concours de la Résistance, je me lancerais dans des études d’histoire. J’ai tenu ma promesse. J’avais visité deux fois Sachsenhausen lors de voyages scolaires au lycée. La participation au CNRD m’a incitée à me lancer dans la recherche. Je travaille actuellement, après une enquête de terrain dans les pays baltes, sur une étude consacrée à la mémoire de la Shoah et aux enjeux du tourisme. Tout ce que les enseignants d’histoire ont fait pour moi quand j’étais au lycée Laennec et l’importance du concours [du CNRD] ont eu une influence énorme sur ce que je suis aujourd’hui et j’en suis extrêmement fière. Je ne peux qu’encourager les élèves à participer à ce concours-là".
  • Et Anzia Camus, qui a remporté, avec le lycée Laennec, le drapeau des collèges et lycées du Finistère en 2018.
    Le témoignage d’anciens lauréats du concours
    A droite, Anzia Camus, côtoyant Alain Méléard, Président du Comité du Prix de la Résistance et de la Déportation, et le Résistant Alexis Le Gall.
    Le témoignage d’Anzia Camus (élève du lycée Laennec de 2016 à 2019) à Châteaulin le 11 décembre 2019 « C’est au lycée Laennec de Pont-l’Abbé, durant mon année de première que mon investissement dans le travail de mémoire s’est accentué. J’ai pu participer au Concours National de la Résistance et de la Déportation, qui selon moi, devrait être inclus dans les programmes scolaires. Y participer est déjà accomplir un acte de mémoire. Pour préparer ce concours, ma professeure d’histoire avait organisé pour notre classe un séjour à Paris nous amenant à visiter certains des plus grands lieux de mémoire de la capitale, et nous invitant à nous placer dans les pas de ceux qui nous ont précédés. Ce séjour nous a d’ailleurs tous remplis d’émotions et nous a fait prendre conscience de l’importance de notre passé collectif, de notre Histoire, surtout quand elle est si douloureuse. Suite à ce concours mon lycée a remporté le drapeau des lycées et collèges du Finistère, attribué par le jury départemental du concours de la Résistance et de la déportation. En terminale, je suis allée plus loin dans mon investissement en devenant ambassadrice de la mémoire et de la paix ; j’ai assisté aux cérémonies de l’année scolaire : celles de novembre 2018, à Pont-l’Abbé d’abord puis à Quimper pour les Cent ans de la fin de la Première Guerre Mondiale. J’ai également eu l’honneur de représenter les collégiens et lycéens du Finistère en étant porte-drapeau le 8 mai à Pont-l’Abbé ».

En clôture de cette après-midi, les résultats de l’enquête réalisée par les élèves du groupe 1 d’HGGSP sur la perception par les jeunes du travail de mémoire ont une nouvelle fois été présentés au public, après un premier exposé à Plougastel-Daoulas, le 26 octobre, lors de l’Assemblée départementale du Souvenir Français, puis le 11 novembre à l’occasion du Rendez-vous Mémoire et Citoyenneté à Fouesnant. Des dirigeants politiques, ainsi que des représentants d’associations mémorielles ont même demandé à être destinataires des graphiques issus de l’analyse des résultats de ce sondage.

Un véritable succès pour ce travail réalisé collectivement par Anaëlle, Eva, Stoyann, Emeline, Cédric, Emma, Pauline, Oan, Romane, Anaïs, Méline, Stan, Adrien et Célia. Bravo à eux pour la qualité des questions qu’ils ont préparées !

Le Lycée Laennec au palmarès du CNRD 2022

Alors que 561 élèves de 30 établissements du Finistère ont participé au Concours national de la Résistance et de la Déportation 2021-2022, trois lycéens de Laennec viennent d’apprendre qu’ils figurent au rang de lauréats.

Vingt élèves de l’établissement s’étaient portés volontaires pour relever le défi du concours, en y travaillant sur leur temps libre. Leurs productions, individuelles ou collectives, ont toutes retenu l’attention du jury départemental, dont les membres avaient pour mission de départager 237 lycéens.

Tous les élèves avaient mené une réflexion sur le thème suivant : "La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945)".

Les uns par la production d’une vidéo (Alice, Louane et Maëlle), d’autres par la réalisation d’un jeu pédagogique (Axelle, Bleuenn, Charlotte, Yanis et Célia) ou par une approche plus classique mais tout aussi pertinente, avec la rédaction d’un solide dossier (Argan, Lou-Ann, Raphaël, Lou-Anne, Joseph et Angélina). Les commentaires du jury se sont tous révélés élogieux sur le travail accompli.

Jeu pédagogique « Hist’éducation »
"Dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation, nous avons voulu transmettre un témoignage, et lui permettre d’être entendu de tous. Il était important, selon nous, de montrer que l’Histoire et le vécu ont bel et bien une corrélation. Montrer qu’il était possible d’expliquer l’Histoire par le récit d’une vie. Ainsi, dans notre documentaire, Solange nous raconte ce qu’a été la guerre, la Seconde Guerre mondiale, du point de vue d’une Française. Nous avons aussi voulu extérioriser le fait que l’on oublie souvent que cette guerre a été vécue. L’on visualise seulement les faits historiques, par les livres, les photos, les manuels scolaires. Bien sûr, une vidéo ne changera pas tout. Mais nous avons voulu essayer de bousculer les choses, et de permettre à ce que l’on mette un visage sur ces personnes qui ont vécu les années 40. Du moins, sur l’une d’entre elles. Il s’agit en réalité d’un travail de mémoire […]. Transmettre un témoignage, afin que jamais l’on n’oublie cette sombre période de l’Histoire".

Alice, Louane et Maëlle

A l’heure de la proclamation du palmarès, ce sont les participants à l’épreuve individuelle qui se sont le plus distingués.

  • Ainsi Anton Le Goualher (TG3) voit-il sa copie retenue pour le jury académique.
  • Valentin Vichard (1G1), de son côté, obtient une mention spéciale
  • Et Benjamin Turquier (TG4) se trouve également récompensé, en particulier pour son analyse établissant les liens entre le passé (1944-1945) et le présent (la situation en Ukraine).
Sujet CNRD 2022 (niveau lycée)

Félicitations aux lauréats ! Bravo aussi à tous les participants pour la qualité de leurs productions et leur implication, signe d’un bel engagement.

La cérémonie des récompenses se tiendra le samedi 21 mai au Chapeau-Rouge à Quimper. Les lauréats sont par ailleurs invités à un voyage à Saint-Marcel et Port-Louis pour une découverte du Musée de la Résistance en Bretagne, une cérémonie au Monument de la Résistance du Maquis de la Nouette, une visite de la Citadelle de Port-Louis et une seconde cérémonie au Mémorial des fusillés.

Le lycée Laennec, lieu d’histoire, lieu de mémoire

Les élèves du groupe B de Littérature & société ont rencontré deux spécialistes de l’histoire locale, Pierre-Jean Berrou et Gaston Balliot. Au programme : le Pays bigouden pendant la Seconde Guerre mondiale et la figure du Résistant Yves Bernard.

Octobre 1942, il venait d’avoir 18 ans, trois hommes de la police de Vichy sont venus le cueillir, en plein cours de chimie, à l’Ecole Primaire Supérieure de Pont-l’Abbé, l’ancêtre du lycée Laennec. Yves Bernard est arrêté pour faits de Résistance au sein des Francs-Tireurs-et-Partisans, puis emprisonné et déporté en Allemagne, au camp de Dora.

C’est son histoire, replacée dans le contexte local de la Résistance en Pays bigouden, que Pierre-Jean Berrou et Gaston Balliot, sont venus relater aux élèves de 2de.

Pierre-Jean Berrou (à gauche), le spécialiste de l’histoire locale, et Gaston Balliot qui a côtoyé Yves Bernard

Ceux-ci se sont lancés dans la réalisation d’une sorte de docufiction sur ce jeune homme, à peine plus âgé qu’eux, qui s’est engagé, au péril de sa vie, pour lutter contre l’occupation nazie et pour faire triompher la liberté et la démocratie.

Le lycée rend hommage au Résistant Yves Bernard

L’émotion était palpable dans la salle Autret du lycée Laennec en ce mercredi 5 avril 2023 : les étudiants de BTS2, en prolongement d’un travail mené en atelier de professionnalisation sur le tourisme de mémoire, entendaient honorer Yves Bernard, ancien élève de l’établissement, arrêté pour faits de résistance et déporté au camp de Dora.

Présidée par Mme Guylène Esnault, la Directrice académique des services de l’Éducation nationale dans le Finistère, la cérémonie d’hommage a rassemblé la communauté du lycée Laennec (élèves et étudiants mais aussi différentes catégories de personnels de l’établissement), en compagnie des deux filles d’Yves Bernard, ainsi que de nombreux représentants des associations patriotiques.

Maelle joue les parfaites maîtresses de cérémonie
En arrière-plan le portrait d’Yves Bernard en tenue de déporté, dessiné par le peintre Léon Delarbre à Dora en 1944

C’est Maelle, remarquable maîtresse de cérémonie, qui raconte la genèse du projet : « Notre classe de BTS tourisme s’est engagée l’an dernier, aux côtés du Souvenir français, dans la réflexion sur la création d’un chemin de mémoire sur le GR34. Nous avons recensé, par tronçons, les lieux de mémoire dans le Pays bigouden Sud. C’est alors que Camille et Mathilde, en charge du secteur de Pont-l’Abbé, ont appris qu’un ancien élève de notre établissement, Yves Bernard, avait œuvré pour la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui avait valu arrestation et déportation. Or, rien au lycée ne rappelait ces faits et ces actes courageux. Nous avons donc décidé de porter le projet d’installation d’une plaque mémorielle et remercions vivement M. François Fouré, ici présent, de nous avoir accompagnés au nom du Souvenir français. Merci aussi à Maryvonne Moal pour l’AFMD et Anne Friant de l’ANACR ».

Mathilde et Camille nous racontent le parcours d’Yves Bernard

Mathilde et Camille prennent alors le relais pour présenter, à l’assistance, nombreuse pour l’occasion, le parcours d’Yves Bernard, des bancs de l’École Primaire Supérieure de Pont-l’Abbé aux châlits et paillasses du camp de Dora. « 20 ans. Nous sommes au printemps 1945. Yves Bernard a 20 ans. Mon âge. L’âge de la plupart d’entre nous ici. Il revient juste de l’enfer. Il vient de vivre l’inimaginable : la déportation dans les camps nazis, à Buchenwald, à Dora, puis les si bien nommées marches de la mort.

6 ans auparavant, Yves, n’est encore qu’un jeune de moins de 15 ans, scolarisé, en classe de Première B, à l’EPS de Pont-l’Abbé, l’ancêtre du lycée Laennec. Il déambule dans les couloirs de ce bâtiment, y fréquente les salles de classe où sont dispensés les différents enseignements, s’amuse avec ses camarades, joue au foot sur les terrains extérieurs. Bref, il est un élève comme les autres, ni plus sage ni moins sage, ni meilleur, ni moins bon, mais déjà animé d’une conscience politique et citoyenne qui ne va cesser de croître durant les années qui suivent. Quelques semaines après la déclaration de guerre, c’est la rentrée pour Yves, en classe de 2de désormais. Même si l’insouciance de la jeunesse s’estompe peu à peu, son quotidien n’en est pas encore bouleversé. Cependant l’attaque de l’Armée allemande et son arrivée en Pays bigouden en juin 1940 marquent la fin d’une époque, la fin de son enfance pourrait-on dire. Les bâtiments de l’EPS sont réquisitionnés par la Wehrmacht, Yves fait partie de ceux qui poursuivent leur scolarité dans le « pigeonnier », dans des salles de classe de l’actuelle école élémentaire Jules Ferry. Peu à peu, la présence de l’occupant, les règles instaurées par le régime de Vichy, l’antisémitisme de celui-ci, la restriction des libertés, la collaboration, lui deviennent insupportables.

Deux porte-drapeau : Annick Demairy et Régine Le Lay

C’est lors de la grande fête de la Treminou en septembre 1941 qu’il franchit le pas et intègre la Résistance, au sein des Francs-Tireurs et Partisans (FTP), à la suite de son frère aîné Jean. Il mène alors toute une série d’actions, en particulier la distribution de tracts et de journaux qu’il va chercher à Quimper. La nuit, à vélo, il les rapporte à Pont-l’Abbé. Il les entrepose ensuite chez Corentinik, Corentine Tanniou, qui dissimule dans son commerce l’un des dépôts utilisés par les résistants. Le principal « fait d’armes » du groupe auquel appartient Yves consiste en une inscription, tracée au goudron sur le mur de la salle de cinéma du patronage laïque, à quelques dizaines de mètres seulement de la Kommandantur : « Vive le Front national qui se bat pour la libération de la France ! ». Au nez et à la barbe des Nazis… Quelle audace !

Yves est finalement arrêté, par trois policiers français, au milieu de ses camarades de classe, alors qu’il suit un cours de chimie, le 28 octobre 1942. Il a tout juste 18 ans. Emprisonné à Saint-Charles à Quimper, puis à Montfort-sur-Meu près de Rennes, il est condamné à un an de prison le 21 janvier 1943. Il est d’abord écroué au Pré-Pigeon à Angers durant trois mois, puis à Baugé pendant 9 mois. Ensuite, après avoir pourtant purgé sa peine, il se trouve livré aux Allemands puis transféré au camp de transit de Compiègne, avant sa déportation dans le camp de concentration de Buchenwald, à la fin du mois de janvier 1944. Il a seulement 19 ans. C’est alors le camp de Dora qui l’attend : il y arrive le 18 février 1944, avec la mission de travailler à la construction de fusées V1 et V2. Mais avec ses camarades, il se livre à des petites opérations de sabotage. Résistant un jour, résistant toujours ! Même quand il est piégé entre les pattes de la bête immonde qui lui fait subir toute une série d’expériences médicales, en plus des traitements inhumains du quotidien.

A partir du 4 avril 1945, les nazis procèdent à l’évacuation du camp de Dora. C’est pour Yves et ses compagnons d’infortune le début des marches de la mort, une nouvelle terrible épreuve. Sa débrouillardise et sa force de caractère lui permettent d’échapper à la colonne de prisonniers, en compagnie de Jean Bastié et de Jean Di Domenico, ses « camarades de paillasse », sans doute le 30 avril,… une première libération. Ils sont alors évacués par les alliés lors d’un nouveau périple de plusieurs jours.

Yves est finalement rapatrié en France par Valenciennes puis l’hôtel Lutétia à Paris, avant de regagner son Finistère natal, le 25 mai 1945, à l’âge de… 20 ans. Il revient traumatisé par ce qu’il a vécu mais aussi victime dans sa chair, en tant que cobaye, des expériences médicales menées par les Nazis.

Nous lui rendons hommage en ce jour, 82 ans après son engagement dans la Résistance, 78 ans, après sa libération. Il a sacrifié 4 ans de sa vie, 4 ans de sa jeunesse, la fin de ses études, pour contribuer à la défaite de la bête immonde, pour permettre aux valeurs de la République, à ces valeurs qui nous sont chères, de triompher. C’est un honneur pour nous, étudiants de 2023, qui fréquentons les mêmes salles de classe que lui, de dévoiler cette plaque honorant sa mémoire. La flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ! »

Mme Esnault, DASEN du Finistère, prend la parole afin de féliciter élèves et étudiants pour leur engagement en faveur des valeurs républicaines et pour leur hommage à Yves Bernard
Mme Aubertot, Proviseure du lycée : l’École ne doit jamais cesser de jouer son rôle de sanctuaire pour les jeunes qu’elle accueille.

Entrecoupée de discours - Mme Esnault insistant sur la valeur de l’engagement des jeunes, hier comme aujourd’hui, ou Mme Aubertot, la Proviseure, déplorant que l’école n’ait pu jouer son rôle de sanctuaire durant les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale -, la cérémonie aura atteint le point d’orgue de l’émotion par la lecture de poèmes : « Dora » de Stanislas Radinesky, repris avec beaucoup de brio par Faustine, élève de terminale, et « Ne jamais oublier d’Annie Mathieu » que Louane, sa camarade de classe, a récité sans la moindre fausse note.

Faustine nous livre une remarquable récitation du poème « Dora » de Stanilsas Radinesky : elle nous plonge avec émotion dans l’univers concentrationnaire, celui qu’a subi Yves Bernard
Louane nous invite à « Ne jamais oublier », en reprenant les vers d’Annie Mathieu

Du « Chant des marais », au « Chant des partisans », en passant par « Nuit et brouillard » de Jean Ferrat, la musique a joué toute sa partition pour accompagner dignement l’événement. Avant le clou de la cérémonie : le dévoilement de la plaque, opéré par Régine, la fille cadette d’Yves Bernard, et Louison, étudiant de BTS.

La plaque dévoilée par Régine, une des deux filles d’Yves Bernard, en compagnie de Louison, étudiant de BTS
La plaque en hommage à Yves Bernard

Bravo et merci à tous les élèves et étudiants impliqués dans cette matinée qui restera dans les mémoires, aussi bien les personnes chargées de l’accueil que celles qui ont œuvré, avec talent, lors de la cérémonie. La conclusion reviendra à Danielle, la fille aînée d’Yves Bernard « merci de graver ces mots dans la pierre, dans les cœurs. Vous l’avez fait, vous si jeunes, afin que nous ne les oubliions pas. Infiniment merci pour eux. Et pour les générations à venir, ne pas oublier. »

Un très grand merci au Souvenir français du Finistère, et en particulier à la section Pont-l’Abbé/Pays bigouden, pour son aide de tous les instants et son soutien sans faille.

Les 1re ES2 sur les traces des Résistants bigoudens

Pour préparer leur voyage pédagogique en région parisienne, les élèves de 1re ES2 recevaient trois spécialistes de l’histoire locale pour étudier la Résistance en Pays bigouden.

Engagés dans la préparation du Concours national de la Résistance et de la Déportation, ils travaillent cette année, à partir de l’exemple local, sur l’engagement (« S’engager pour libérer la France », thème au programme en 2017-2018).

C’est dans ce cadre qu’ils ont rencontré Gaston Balliot, Pierre-Jean Berrou et Jean Kervision, à l’origine d’un travail de mémoire et d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale.

Pierre-Jean Berrou et Jean Kervision lors de leur intervention auprès des 1re ES2

Il s’agissait, pour les lycéens, de s’informer sur la vie quotidienne dans le Pays bigouden occupé et de comprendre l’engagement dans la Résistance - intérieure ou extérieure - de ces femmes et de ces hommes qui ont choisi, souvent dès 1940, de se dresser contre l’occupant et contre le régime de Vichy.

Tantôt dans un rôle d’historiens, tantôt en tant que témoins, Jean Kervision et Pierre-Jean Berrou les auront éclairés sur quelques figures glorieuses de ce passé : Yves Bernard, Jean Le Brun, Pierre Dréau, Jean-Désiré Larnicol, entre autres. Les opérations de sabotage, la mission périlleuse de récupération d’armes au large des Glénan, les représailles des Allemands, la déportation dans les camps en Allemagne ont rythmé la présentation effectuée par les trois spécialistes de l’histoire locale et alimenté les échanges avec la classe.

Nul doute que l’évocation de ces parcours de Résistants bigoudens aura nourri la réflexion des lycéens, dans l’optique du concours, et qu’ils se rappelleront alors cette citation de Lucie Aubrac, « le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent. »

Les jeunes et le travail de Mémoire

Quatorze élèves du groupe 1 d’histoire-géo, géopolitique, sciences politiques ont élaboré un questionnaire sur la perception, par les jeunes, du travail de Mémoire, dans le cadre du Rendez-vous départemental « Mémoire et Citoyenneté ».

Soutenus dans leur initiative par le Souvenir français, l’ONAC-VG et le Comité départemental du Prix de la Résistance et de la déportation, ils ont obtenu 437 réponses, émanant de collégiens, lycéens et étudiants scolarisés dans différents établissements du Finistère.

Retrouvez ci-dessous les résultats de cette enquête.

Les jeunes et le travail de mémoire : résultats de l’enquête

Ces résultats serviront de base aux échanges qui seront menés, lors d’une table ronde, dans le cadre du Rendez-vous Mémoire et Citoyenneté qui se tiendra à Fouesnant le 11 novembre prochain. Pour un débat intitulé « la transmission mémorielle vers la jeunesse, enjeux et méthodologie ».

Merci à tous les élèves et étudiants qui ont bien voulu répondre au questionnaire.

Merci aussi à leurs enseignants de les y avoir invités.

Les lauréats du CNRD en sortie scolaire

Après la cérémonie officielle présidée par le Préfet, nos lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation étaient conviés, en guise de récompense, à une sortie dans le Morbihan à Saint-Marcel, puis à Port-Louis, le 1er juin.

Dans les pas des maquisards

La matinée était consacrée à la visite du Musée de la Résistance de Saint-Marcel (Morbihan), tout juste réhabilité.

L’entrée du musée

Implanté sur les lieux où 150 parachutistes SAS de la France libre et 2000 résistants français ont défié les troupes allemandes le 18 juin 1944, il évoque, grâce à une multitude d’objets et des pièces diverses (véhicules, vêtements, faux-papiers, affiches,…), la vie quotidienne sous l’occupation et l’organisation de la Résistance en Bretagne, tout en soulignant le rôle de celle-ci au moment de la Libération. Sans oublier bien sûr l’évocation du principal maquis de Bretagne, celui de Saint-Marcel.

Anton et Valentin devant le Flak (canon antiaérien) de la Wehrmacht
Anton à l’intérieur du Musée
La vie quotidienne sour l’occupation (musée de Saint-Marcel)
Transmettre et recevoir des messages
Valentin et Anton dans une des salles du Musée de Saint-Marcel

En fin de matinée, une cérémonie commémorative était organisée au Mémorial de La Nouette, avant un déjeuner à Saint-Marcel.

Mémorial de La Nouette
(Photo : Erwan Crouan, Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation)

Sélectionné pour le jury national

C’est à cette occasion qu’Anton a eu l’immense satisfaction d’apprendre que sa copie avait été sélectionnée par le jury académique pour être adressée au jury national. Bravo à lui !!! Cela lui a valu l’honneur de jouer un rôle actif lors de la seconde cérémonie de la journée, devant le Mémorial de Port-Louis.

Anton lors du dépôt de gerbe avec Daniel Martin, Maire de Port-Louis et Lucile une autre lauréate
Anton dépose la gerbe en compagnie de Laurent Héry, Président du Comité du prix de la Résistance et de la Déportation, de Daniel Martin (maire de Port-Louis) et d’une autre lauréate

Port-Louis, lieu d’histoire, lieu de mémoire

Ce Mémorial a vu le jour en 1960, afin d’honorer 69 résistants fusillés par l’occupant allemand au pied de la Citadelle de Port-Louis. Leurs corps ont été découverts le 18 mai 1945 à l’endroit même où le Mémorial a été édifié depuis. Pour terminer cette riche journée, chacun était invité à une visite libre de la Citadelle de Port-Louis, qui abrite les Musées de la Marine et de la Compagnie des Indes.

Entrée de la citadelle de Port-Louis
(Photo : Erwan Crouan, Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation)
Musée de la Compagnie des Indes
(Photo : Erwan Crouan, Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation)
Samouraï et son sabre
(Photo : Erwan Crouan, Comité Départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation)
La Citadelle de Port-Louis : défendre la rade de Lorient
La citadelle de Port-Louis
Une construction réalisée par les Espagnols au XVIe siècle, modifiée par les Français au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII.

Les lycéens restaurent la Mémoire de la Résistance

En ce 12 octobre 2021, sous le soleil radieux des dunes de La Torche, une cinquantaine de lycéens, ambassadeurs de la mémoire et de la paix, ont rendu hommage aux 15 Résistants de Lesconil exécutés par l’occupant nazi en juin 1944.

Représentés par trois de leurs camarades porte-parole, Célia, Faustine et Yann, les lycéens honorent d’abord la mémoire de ceux qui se sont engagés, dans les années noires, au prix de leur vie, pour que les valeurs de la République retrouvent tous leurs droits. Et avant tout la Liberté.

Célia (TG4), entourée de Faustine (1G2) et de Yann (TG4), inaugure la cérémonie

C’est Célia qui inaugure la cérémonie avec brio : "dans l’imaginaire collectif, les dunes et la Pointe de La Torche où nous sommes à présent représentent un immense espace naturel, les vacances, le divertissement, le tourisme balnéaire, le surf aussi, bien entendu. Pourtant, il y a de cela plus de 77 ans s’est joué ici un des trop nombreux drames de la Seconde Guerre mondiale. Ces dunes, sur lesquelles nous nous trouvons, ont, en effet, été le théâtre d’un événement historique marquant pour le Pays bigouden : 15 de ses fils y ont perdu la vie. Du sang a coulé sur ces dunes, le sang de 15 hommes, 15 héros, 15 martyrs. Ils ont été exécutés par l’occupant nazi pour faits de résistance".

Yann enchaîne ensuite avec la même maestria pour expliquer le drame qui s’est noué : "Nous sommes en juin 1944, peu de temps après le débarquement en Normandie, la défaite du IIIe Reich semble inéluctable. Devant l’avancée des troupes américaines, les Résistants locaux s’enhardissent. Au cours d’une opération de réception d’un parachutage d’armes sur la commune de Plomeur, ils capturent quatre soldats de l’Armée allemande qu’ils retiennent prisonniers".

Le talent oratoire de Faustine confère alors à la cérémonie une tonalité très émouvante. "Les représailles sont terribles, rappelle-t-elle : arrêtés et emprisonnés à leur tour, ils sont jugés par un tribunal militaire allemand et condamnés à mort. Neuf d’entre eux sont fusillés sur les dunes de la Torche, le 15 juin 1944. Ils sont alignés, pieds et poings liés, devant une fosse dans laquelle leur corps s’écroule sous les balles du peloton d’exécution. Le 22 juin, une nouvelle session du tribunal militaire de la Feldkommandantur 752 condamne à mort six autres résistants. La commune de Plobannalec-Lesconil vient alors, en une semaine, de perdre 15 de ses fils : ils sont tous reconnus « morts pour la France »".

Le Maire de Plomeur (Ronan Crédou) et la Proviseure du Lycée Laennec (Élodie Aubertot) encadrent le Résistant Alain Bodivit

Yann et Faustine égrènent ensuite le nom et l’âge de chacun des Résistants fusillés, évoquant plus spécifiquement Yves Biger, exécuté à l’âge de 17 ans, l’âge des lycéens présents sur les dunes de La Torche.

Le message est clair, martelé par Célia : "Nous sommes leurs héritiers, nous sommes les héritiers des valeurs qu’ils ont défendues au prix du sacrifice de leur vie. Leur engagement constitue un exemple pour nous. En organisant cette cérémonie, nous honorons leur mémoire en ce mardi 12 octobre. Ces Résistants bigoudens incarnent la résistance à la barbarie nazie, ils représentent tous les Résistants finistériens, tous les Résistants de France et d’ailleurs".

Sol et Zia remettent à Anne Friant de l’ANACR le sable collecté.
« Que ce sable repose dans l’alvéole du Finistère au sein du monument de Châteaubriant. Nous vous le confions, Madame ».

Pour renforcer la portée de ce message, deux élèves de 1re, Sol et Zia, recueillent, symboliquement, une poignée du sable de ces dunes, où les héros ont perdu la vie, pour qu’il soit déposé dans le Monument de Châteaubriant en Loire-Atlantique. Monument dont la base est constituée de 183 alvéoles, remplies avec de la terre prélevée sur les lieux de résistance à travers l’Europe et l’Algérie.

Les trois orateurs, guidés, durant toute la cérémonie, par François Fouré (délégué général du Souvenir français) laissent la parole à Alain Méléard, président du Comité départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation

La cérémonie s’achève avec le dépôt d’une gerbe par Yanis et Charlotte, accompagnés du Résistant Alain Bodivit, qui s’est engagé lui-même, à l’âge de 17 ans, en 1943, au sein du réseau Turma Vengeance.

Yanis et Charlotte déposent une gerbe en compagnie du Résistant Alain Bodivit
En fin de cérmonie, lors du dernier moment de recueillement, les Rafale de l’Armée de l’air s’invitent dans le ciel de la baie d’Audierne pour un hommage impromptu.
Le message d’Anne Friant (ANACR)

Merci à vous chers Jeunes gens, chers professeurs du Lycée Laennec de Pont-l’Abbé

Nous venons de vivre un moment très fort, hautement symbolique, que nous garderons tous en mémoire. Par ce geste de prélever un peu de ce sable qui fut leur linceul, par leurs noms dits à haute voix, par les fleurs déposées,vous venez de créer un lien indéfectible entre vous et la génération qui dut affronter une situation exceptionnelle. Vous avez donné de la chair et du cœur à l’Histoire, vous avez fait œuvre de passeurs de mémoire à votre tour.

« Le vent souffle sur les tombes, la liberté reviendra, on nous oubliera, nous rentrerons dans l’ombre. » Ainsi se termine la Complainte du Partisan écrite par Emmanuel d’Astier de la Vigerie.

Ici à la Torche le vent souffle fort sur les tombes, la liberté est revenue, mais vous n’oublierez pas. Vous avez mesuré ce qu’il en a coûté à ces combattants de l’ombre pour rétablir la République, la Paix, la Liberté . Et vous serez des citoyens éveillés, éclairés, à la haute conscience. Merci à vous !

Croyez bien que c’est avec la même ferveur, le même recueillement, qu’en votre nom, dimanche 17 octobre, je déposerai cette terre de Résistance dans l’alvéole qui lui sera consacrée, lors de la cérémonie de Châteaubriant.

Des photographies seront prises et je viendrai vous en rendre compte.

Anne F-M

Félicitations aux trois maîtres de cérémonie qui se sont parfaitement acquittés de la mission confiée par leurs camarades et qui ont reçu des mains de François Fouré, son délégué général, un diplôme officiel du Souvenir français.

Merci aussi à Yanis, Charlotte, Sol et Zia, ainsi qu’à l’ensemble des élèves.

Mention spéciale pour Sterenn, la photographe de la cérémonie.

Un immense merci aussi, pour son aide active, au parrain de la cérémonie, François Fouré, secrétaire général du Souvenir français,

Un vent de Résistance souffle sur Laennec

Le mardi 11 décembre, trois classes de 1e recevaient des témoins directs et indirects des répressions et déportations durant la Seconde Guerre mondiale, dont Alain Bodivit qui s’est engagé dans la Résistance, en 1943, à l’âge de 17 ans.

Cette rencontre s’inscrit, pour certains élèves, dans le cadre de la préparation du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

Léa, Margaux et Célestin (de g. à dr.) lisant le discours inaugural rédigé par Florent

Elle a commencé par un discours inaugural rédigé par Florent Bernard de 1e ES2 et lu par trois de ses camarades (Margaux Bernard, Célestin Léofold et Léa Noël) qui terminent en invitant l’assemblée à une minute de silence en hommage à toutes les victimes de la barbarie nazie, ainsi qu’à Marcel Marblez, Résistant pont-l’abbiste tout juste décédé.

Alain Bodivit, Résistant au sein du réseau Turma Vengeance

Sous la forme d’ateliers tournants, les échanges auront permis à chacun d’entendre le récit d’Alain Bodivit, un Résistant entré dans le réseau Turma Vengeance en 1943, à l’âge de 17 ans. « Nous n’étions pas considérés comme des soldats, nous n’étions donc pas protégés par la convention de Genève, si bien que si nous étions pris, nous pouvions être fusillés sur-le-champ comme franc-tireur », raconte l’ancien des Forces Françaises Combattantes.

Alain Bodivit avec un petit groupe d’élèves

Constitué d’anecdotes, de moments d’émotion mais aussi de phases de distanciation et de remises en contexte, ce récit fait prendre conscience aux adolescents, à peine plus jeunes qu’Alain Bodivit au moment où il a rejoint la Résistance, de la force de l’engagement et des risques encourus.

L’engagement, c’est aussi le thème que mettent en avant Maryvonne Moal des Amis de la Fondation de la Déportation et François Fouré des Amis de la Fondation de la Résistance : « engagez-vous ! Mais choisissez bien la cause pour laquelle vous vous engagez ».

François Fouré témoigne du parcours de son grand-père, chef des FFI parisiens
Maryvonne Moal, fille d’Emile Jégaden résistant déporté au Struthof

Le père de Mme Moal, le grand-père de M. Fouré ont, l’un et l’autre, été déportés en raison de leur participation active à la Résistance. Ils ont payé un lourd tribut, le second y laissant même la vie. Quant au premier, les souvenirs de cette sombre période l’auront hanté jusqu’à la fin de ses jours. Edgard de Bortoli, de son côté, raconte l’histoire de son père, Carlo, fusillé en 1942 à Paris pour son activisme au sein de la Résistance brestoise.

Edgard de Bortoli évoque son père fusillé pour faits de Résistance

Autre histoire, autre destin, celui de Marcel Gléhen, évoqué par sa fille Nelly Masseron. Ce Plomeurois de naissance s’est illustré, alors qu’il était prisonnier de guerre en Allemagne, en cherchant à s’évader à plusieurs reprises.

Nelly Masseron raconte la déportation de son père à Rawa-Ruska

Cela lui a valu la déportation dans le camp de représailles de Rawa Ruska, situé dans l’actuelle Ukraine. « Camp de la goutte d’eau et de la mort lente », selon Winston Churchill, le Premier ministre britannique. Marcel Gléhen en a réchappé grâce à son caractère et sa force morale exceptionnels, grâce aussi à une part de chance, grâce encore à la solidarité entre détenus et à quelques Allemands qui lui auront « apporté une aide précieuse, par exemple, l’un d’entre eux, en partageant son maigre repas », souligne sa fille.

Le récit de Lucienne Nayet est tout autre, la douleur est encore présente : elle figure au rang des victimes des répressions et persécutions. Alors que son père Michel Lerman a été arrêté en tant que juif et qu’il est « parti en fumée à Auschwitz », elle a vu le jour à l’hôpital Rotschild à Paris, le seul où les médecins juifs étaient encore autorisés à travailler.

Lucienne Nayet : les souvenirs douloureux d’une enfant juive cachée durant la Seconde Guerre mondiale

Elle est déclarée mort-née par des membres de la Résistance qui œuvrent dans cet hôpital, afin de soustraire les enfants juifs à la folie criminelle des Nazis. Elle passe ainsi les six premiers mois de sa vie à la morgue puis vit cachée, en Vendée, dans un appartement où, pour écarter tout risque de dénonciation, le bébé ne doit faire aucun bruit.

Lucienne Nayet (à gauche) et Marie-Noëlle Postic, l’une apporte son témoignage, l’autre le remet en contexte.

Trois-quarts de siècles plus tard, Lucienne en conserve un traumatisme, encore palpable, à travers ce témoignage poignant.

Charge à présent aux élèves, en compagnie de leurs enseignants d’histoire, de dépasser l’émotion pour tirer des leçons de la diversité des parcours, de la complémentarité des témoignages et des messages forts véhiculés.

Voyage à Paris sur les traces des Résistants bigoudens

Dans le cadre d’une préparation au concours national de la Résistance et de la Déportation, 27 élèves de 1re ES2 et leurs deux accompagnatrices ont accompli un voyage mémoriel en région parisienne.

Cérémonie devant le Monument aux étudiants morts pour la France
Théa et François, accompagnés par François Fouré (à gauche) des Amis de la Fondation de la Résistance et Michel Canévet (à droite), Sénateur du Finistère, après le dépôt d’une gerbe au monument dédié aux étudiants morts pour la France.

Après une cérémonie, sous la présidence de Michel Canévet, Sénateur du Finistère, au monument dédié aux étudiants et lycéens morts pour la France, les élèves ont découvert le Palais du Luxembourg dans les pas de l’élu. Le clou de la visite : la possibilité de prendre place, au sein de l’hémicycle, dans le fauteuil d’un ministre ou d’un parlementaire de renom.

Dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg
Les explications du Sénateur sur le travail des Parlementaires et les règles de fonctionnement de cette assemblée.
Michel Canévet

Pour suivre les traces des Résistants bigoudens, il a fallu ensuite se rendre à Compiègne, dans l’Oise, au Mémorial de l’internement et de la Déportation, par où ont transité nombre d’entre eux, avant leur transfert dans les camps de concentration allemands, tels Yves Bernard, ancien élève de notre établissement, déporté à Buchenwald puis à Dora.

Un des bâtiments du camp de Royallieu
Le camp de Royallieu après avoir servi de camp de transit pour des Résistants, des Juifs ou des prisonniers anglais, américains et soviétiques, abrite désormais le Mémorial de l’internement et de la Déportation.
En plein travail…
Théo, Angèle, Ornella et Angèle répondant au questionnaire du dossier pédagogique proposé par le mémorial de l’internement et de la déportation.

S’il a réchappé de l’enfer concentrationnaire, d’autres Résistants, quant à eux, ont payé de leur vie leur engagement au service de la France, au service de la liberté, de notre liberté. Plusieurs d’entre eux sont ainsi tombés sous les balles allemandes lors d’exécutions, au Mont-Valérien notamment. C’est dans ce fort de Suresnes qu’est désormais abrité le Mémorial de la France Combattante, l’une des étapes majeures du parcours mémoriel des lycéens. Il conserve ainsi la mémoire de ces fusillés, parmi lesquels les Bigoudens Jean Baudry ou Louis Lagadic.

La clairière du Mont-Valérien
Moment d’émotion sur le lieu d’exécution, par la Wehrmacht, de 1008 hommes pendant la Seconde Guerre mondiale.

Honorer l’engagement et le sacrifice suprême de ces hommes ou de ces femmes, tel était aussi l’objectif du périple en région parisienne. La visite du Musée de l’Ordre de la Libération aux Invalides aura ainsi permis aux élèves de découvrir quelques-uns des 1038 compagnons de la Libération, distingués par le général de Gaulle, afin de « récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’oeuvre de libération de la France et de son Empire ».

Le groupe devant la croix de Lorraine, autour de la flamme de la Résistance
« Quoi qu’il arrive, la flamme de la Résistance ne s’éteindra jamais. » (Charles de Gaulle)

Après cette escapade parisienne, nul doute que les 27 lycéens seront parés pour mener et nourrir leur réflexion sur le thème du concours 2018 « s’engager pour libérer la France ».

Jour 1 Sénat
Jour 2
Jour 3

Ce voyage mémoriel a bénéficié du soutien :

  • de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du Ministère des Armées
  • du Conseil Régional de Bretagne
  • de la Députée Liliane Tanguy
  • du Souvenir Français
  • des Amis de la Fondation de la Résistance
  • du Foyer socio-éducatif du lycée Laennec
  • du lycée Laennec

Voyage de mémoire en Normandie pour les lauréats du CNRD

Le 31 mai et le 1er juin 2023, les trois élèves de l’établissement, lauréats départementaux du CNRD, étaient conviés, en guise de récompense, à un voyage mémoriel en Normandie. En compagnie des autres récipiendaires finistériens, Alice, Tal-Tali et Valentin y ont parfaitement endossé le rôle d’ambassadeurs de la mémoire et de la paix du lycée Laennec.

Le Mémorial de Caen, entre Histoire et Mémoire

C’est sous le signe de la paix qu’a commencé le séjour en Normandie ; la façade du Mémorial de Caen, découvert dès le premier jour, ne donne-t-elle pas le ton d’emblée, en reprenant la citation du poète caennais Paul Dorey : « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté  » ?

Afin que les générations futures soient préservées du fléau de la guerre, il est essentiel que chacun tire les leçons du passé et perçoive la fragilité de la paix. La spirale de descente vers la Seconde Guerre mondiale, en 8 étapes, permet ainsi d’inaugurer la visite du Mémorial et d’expliquer comment le monde sombre dans ce conflit.

La descente vers la Seconde Guerre mondiale : une spirale en 8 étapes-clés

Plus de 8 000 objets et plus de 100 000 documents exposés aident les visiteurs à comprendre les caractéristiques principales de la Seconde Guerre mondiale, notamment sur le sol européen. Mais ce musée pour la paix n’oublie pas non plus la phase qui suit, celle de la Guerre froide, tout en gardant comme fil conducteur la construction d’une Europe pacifique. Une aile entière y est dédiée à cette période s’achevant avec la chute du Mur de Berlin et la dislocation de l’URSS.

Une aile du mémorial est désormais consacrée à la Guerre froide
La conquête spatiale, un enjeu majeur de la Guerre froide
Message pour la paix de Victor Hugo
L’esplanade du Mémorial de Caen pavoisée aux couleurs des drapeaux des pays, vainqueurs comme vaincus, qui ont participé à la bataille de Normandie

A la sortie du Mémorial, un détour impromptu à l’Abbaye d’Ardenne plonge les élèves dans les drames de la Seconde Guerre mondiale et les exactions commises par les Nazis. Alain Méléard, ancien président du Comité du prix de la Résistance et de la Déportation, se mue en guide pour raconter l’histoire de ces soldats canadiens arrêtés et massacrés dans ces lieux, le 8 juin 1944, par la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend, au mépris de toutes les lois de la guerre.

Alice, Tal-Tali et Valentin à l’Abbaye d’Ardenne

Réception en Mairie de Caen

C’est à l’Abbaye aux Hommes, fondée en 1063 par Guillaume le Conquérant, que se poursuit le parcours : les lauréats du CNRD y sont accueillis par un adjoint au Maire, après la présentation de l’histoire des lieux et la visite du magnifique cloître.

L’Abbaye aux Hommes où siège l’Hôtel de Ville : la Mairie de Caen y réserve un chaleureux accueil à nos lauréats.

La première journée se termine à Bayeux, dans les pas du général de Gaulle et sur les lieux du fameux « discours de Bayeux ». L’occasion d’une première cérémonie mémorielle où Valentin, dont le travail individuel est sélectionné pour le jury national, est invité à déposer une gerbe en compagnie d’un autre lauréat.

Dépôt de gerbe effectué par Valentin et Paul, un autre lauréat, au cimetière militaire britannique de Bayeux

« Réconciliation par-dessus les tombes »

Le lendemain matin, direction La Cambe pour y découvrir le cimetière militaire allemand et le centre d’exposition attenant.

« Versöhnung über den Gräbern - Arbeit für den Frieden » (réconciliation par-dessus les tombes, travail pour la paix), telle est la devise du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, chargé de l’entretien du cimetière militaire allemand de La Cambe

Après un détour à Omaha beach, le temps fort de ce voyage se déroule au cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer, avec une cérémonie mémorielle qui se tient devant de nombreux visiteurs, français comme étrangers, à quelques jours du 79e anniversaire du débarquement.

Cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer où reposent les corps de 9 387 personnes
Tombe d’Elizabeth Ann Richardson, l’une des quatre femmes enterrées au cimetière de Colleville-sur-Mer
Cérémonie mémorielle au cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer
L’ensemble du groupe à l’issue de la cérémonie mémorielle organisée à Colleville-sur-Mer

Ensuite, direction Arromanches-les-bains et les vestiges du port artificiel, préfabriqué en Angleterre et acheminé dès le 7 juin 1944 en Normandie, qui a permis de débarquer 2 500 000 hommes, 500 000 véhicules et 4 000 000 tonnes de matériel en quelques semaines, point de départ de la reconquête de l’Europe de l’Ouest.

Arromanches-les-Bains : les vestiges du port artificiel
Vestiges du port artificiel d’Arromanches (port Winston, encore appelé Port Mulberry)
Valentin, Tal-Tali et Alice à Arromanches devant le musée du débarquement
Fresque sur un mur en face du musée du débarquement à Arromanches

Voyage mémoriel en Normandie

En tant que lauréats du Concours de la Résistance et de la Déportation, nous avons été invités par le Comité départemental du Prix de la Résistance et de la Déportation à un voyage mémoriel sur les sites du débarquement du 6 juin 1944.

Ce voyage fut un mélange d’émotions. Nous avons découvert les lieux où le débarquement s’était produit. On réalise alors bien mieux ce qui s’est passé. La visite des musées (Mémorial de Caen ou musée du débarquement à Arromanches), associée à la découverte de lieux emblématiques (Courseulles-sur-Mer, batteries de Longues-sur-Mer, plage d’Arromanches) nous ont permis d’étudier cet événement de l’histoire sous différents angles.

Courseulles-sur-mer

Nous avons vu des images choquantes, des vrais objets, des photos, des costumes. Nous avons visité les cimetières américain et allemand. On se rend alors compte du nombre impressionnant de victimes.

Eglise de Saint-Étienne-le-Vieux

Certains d’entre nous y étaient déjà allés plus jeunes, s’intéressant alors davantage aux aspects militaires. Tandis que désormais, en étant plus mûrs, ils ont pu y donner un autre sens, prendre davantage la mesure de ce qui s’est joué sur ces plages de Normandie.

Cimetière américain de Colleville-sur-Mer

La visite du cimetière américain de Colleville-sur-Mer était particulièrement émouvante avec toutes ces tombes et en particulier celles où reposent les juifs, que l’on distingue par l’étoile de David à la place de la croix chrétienne. D’autant plus que nous avons participé à une cérémonie commémorative très solennelle.

Cérémonie au cimetière de Colleville-sur-Mer

La visite de l’Abbaye d’Ardenne où des soldats canadiens ont été fusillés a constitué un autre grand moment d’émotion.

Et puis, c’était très bien organisé par les membres du comité du Prix de la Résistance et de la Déportation. Ce voyage était donc très intéressant, enrichissant. Cela nous a permis de prendre conscience de ce qui s’était passé, d’autant que nous avons pu faire des rencontres avec des lycéens d’autres établissements (lycée naval, école des mousses, lycée Brizeux…).

Mélanie Gloaguen, Kim Mougin, Simon Clément et Solveig Gaucher—Boissier