AFIDESA - portrait de bénévole : Jean-Pierre Drézen, un engagement de longue durée

Jean-Pierre Drézen, vice-président de l’Afidesa, est venu, le 14 octobre 2014, répondre aux questions de certains lycéens de 2de, sur le fonctionnement de l’association et sur les actions qu’elle mène au Burkina Faso.

A 71 ans, il continue à s’engager très activement dans la solidarité internationale, en venant en aide à de nombreux Burkinabè. Son but principal est maintenant de soutenir cette association caritative qu’est l’AFIDESA. Quand on lui demande ce qu’il aime dans l’engagement humanitaire, il répond ainsi : « C’est quand on voit la joie de ces gens qui nous reçoivent ».

Sensibilisé à l’âge de 22 ans

Lorsqu’il avait 22 ans, les 6 ans qu’il passa en Afrique du Nord furent un élément déclencheur pour lui. Membre de l’AFIDESA depuis 1987, date à laquelle on lui propose une correspondance entre l’école de Plomeur, dont il est le directeur, et un établissement du Burkina, Jean-Pierre a renforcé son engagement depuis sa retraite en 1998. Si son métier d’instituteur lui permettait de cumuler sa vie professionnelle et son engagement associatif, il l’empêchait se s’impliquer pleinement. Il est à présent vice-président de l’association. Toute l’équipe aide actuellement, dans le Sanguié, 22 écoles primaires, 2 collèges, ainsi qu’un lycée qui se trouve à Réo et avec lequel le lycée Laennec est jumelé. Elle soutient aussi les paysans et les groupements féminins.

Des actions sur le terrain dans le Sanguié

Tous les deux ou trois ans, Jean-Pierre accompagné de sa femme et d’autres bénévoles, fait une excursion au Burkina Faso. Ils séjournent dans un simple hôtel situé à Koudougou et ils louent ensuite un véhicule conduit par un chauffeur local qui les guidera tout au long de leur séjour. Ils y vérifient la bonne utilisation de l’argent, entrent en contact avec les habitants et se réservent une semaine de tourisme. Ils voyagent entièrement à leurs frais, en s’assurant de conditions sanitaires décentes.

Pour les financements de l’association, Jean Pierre Drézen contribue à plusieurs actions, comme par exemple la récolte de papier (pour 140 tonnes, l’AFIDESA gagne environ 15000€) ou la vente de pommes de terre et de couscous.

Jean-Pierre Drézen au lycée Laennec le 14 octobre 2014

Un objectif : sensibiliser les jeunes Bigoudens.

Jean-Pierre se rend aussi régulièrement dans les établissements scolaires du Pays bigouden, que ce soient les écoles primaires, les collèges ou les lycées. Courageux et engagé, il a permis, par son action, aux enfants du Sanguié d’aller à l’école et d’avoir une chance d’avancer dans la vie, grâce au coup de pouce donné à ce petit pays.

Son intervention auprès des lycéens de Laennec n’aura pas manqué de susciter des questions dans leur esprit : pourquoi ne pas s’engager ? Participer à cette solidarité ? Aider les autres dans la détresse ?

Travail réalisé par deux groupes d’élèves de 2de 1 (les meilleurs passages des articles rédigés ont été sélectionnés et reliés entre eux).
Jean-Pierre Drézen : dans le cœur des Burkinabè (interview)

Elèves : « L’association a-t-elle un impact sur votre vie privée ? »

Jean-Pierre Drézen : « Oui énormément ! Il faut être disponible et organisé ! »

Élèves : « Pourquoi vous-êtes vous engagé dans cette association ? »

J-P D. : « Avant, nous étions professeurs et après avoir travaillé pendant 8 ans en Tunisie, nous avons été sensibilisés aux difficultés des Africains et nous avons eu envie de les aider. »

Élèves  : « quels sont les bons côtés de votre engagement dans l’AFIDESA ? »

J-P D. : « Aider les autres, sensibiliser, les plus jeunes comme les plus âgés, ouvrir les yeux aux gens »

Élèves : « Y a-t-il aussi de mauvais côtés ? »

J-P. D.  : « Oui, bien sûr ! Cela peut empiéter sur la vie personnelle et demande beaucoup d’efforts. Mais les bons côtés l’emportent, sinon je ne m’impliquerais pas de la sorte… »

Élèves : « Merci Jean-Pierre ! Cet entretien nous a permis d’ouvrir les yeux sur les problèmes du monde qui nous entoure et de prendre conscience de l’importance des ONG ».

Interview réalisé par des élèves de 2de 2 et 3.